Rassemblement de partisans de l’opposition congolaise à Kinshasa, le 29 septembre 2018. / JOHN WESSELS / AFP

L’opposition congolaise, réunie pendant deux jours en Afrique du Sud, s’est engagée jeudi 25 octobre à désigner d’ici le 15 novembre un candidat commun pour l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué signé par sept formations, les ténors de l’opposition ont convenu de « décider de la désignation du candidat commun » lors de leur « prochain conclave (…) qui aura lieu au plus tard le 15 novembre 2018 », selon un communiqué.

Participaient à la réunion les candidats à la présidentielle Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu et l’opposant Adolphe Muzito qui n’a pas pu se présenter. Félix Tshisekedi, en course pour la présidentielle au nom du parti historique d’opposition de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), et deux autres candidats recalés, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, avaient envoyé des représentants à Pretoria.

Eviter « toute parodie d’élections »

L’opposition a également réaffirmé sa « position de ne pas boycotter les élections du 23 décembre » et « exigé l’organisation d’élections libres, crédibles et inclusives » qui « ne permettront pas la tenue de toute parodie d’élections ». Elle a de nouveau appelé au « retrait de la machine à voter », un écran tactile pour imprimer le bulletin dans le bureau de vote qui pourrait, selon elle, favoriser la fraude. Elle a enfin signé « un accord de coalition politique des forces de l’opposition en vue des élections du 23 décembre 2018 », dont le détail n’a pas été communiqué.

Selon un proche des participants à la réunion, cet accord reprend les termes du communiqué publié jeudi, à la veille d’une manifestation de l’opposition à Kinshasa. La présidentielle du 23 décembre doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, resté dix-huit ans au pouvoir. Le pays n’a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l’indépendance en 1960.