Le premier chapitre de « Red Dead Redemption 2 » se déroule en 1899, dans un paysage enneigé. / ROCKSTAR

Huit ans après Red Dead Redemption premier du nom, le second épisode est sorti sur PlayStation 4 et Xbox One vendredi 26 octobre. Il s’agit de la superproduction la plus ambitieuse des studios Rockstar depuis Grand Theft Auto V, le jeu le plus vendu de l’histoire, en 2013. Pendant cinq heures, nos journalistes ont découvert le jeu en direct et répondu aux questions des internautes.

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PlasticHole : Pourquoi pas de sortie sur PC ? Ça a l’air trop chouette…

Le premier Red Dead Redemption, déjà à l’époque, n’était pas sorti sur PC. On a en revanche vu un employé de Rockstar lister sur LinkedIn Red Dead Redemption 2 comme étant un jeu pour Playstation 4, Xbox One… et PC. GTA V était lui aussi sorti uniquement sur consoles au départ, avant d’être porté sur ordinateurs deux ans après.

Zaq : Graphiquement vous en pensez quoi ? Je trouve pas le résultat extraordinaire comparé à un jeu comme « The Witcher 3 » pourtant de trois ans plus vieux.

A en juger par la version que nous testons (sur la PlayStation 4 standard), la direction artistique est plaisante, les paysages très réussis, mais ce n’est pas sidérant. Il ne faut pas s’attendre à un bond spectaculaire par rapport à d’autres jeux du genre.

Chico_Francky_Joe : N’ayant jamais joué au premier épisode, est-ce une suite du premier, ou une histoire distincte ?

Red Dead Redemption 2 est, comme son nom ne l’indique pas, une préquelle du premier, c’est-à-dire qu’il se déroule avant. On y croise les mêmes personnages, avec quelques années de moins. Pour autant, il ne se passe pas en même temps que Red Dead Revolver, dont Red Dead Redemption premier du nom était la suite. (Vous suivez ?)

Zaq : Le jeu est en monde ouvert ou linéaire ? Pour l’instant, pas l’impression qu’on puisse beaucoup s’écarter de la mission suivie.

On peut affirmer que le début du jeu est extrêmement linéaire (ce qui est du reste courant dans pas mal de jeux en monde ouvert, qui aiment bien poser l’ambiance et présenter les mécaniques de jeu dans un cadre restreint au départ). Le niveau 1-1 de Super Mario Bros. laissait plus de liberté d’exploration. La carte s’ouvre complètement à partir du chapitre 2, au bout de deux bonnes heures de jeu.

Red Dead Redemption 2 en direct : Pixels teste le nouveau Rockstar
Durée : 05:13:02

J’ai_du_rater_un_truc : Est-ce que c’est amusant d’y jouer ? je vous regarde depuis cinq minutes et ça paraît terriblement lent et naze.

C’est contemplatif, comme un Sergio Leone. Ce n’est pas naze, mais très convenu. Et très lent, on ne va pas vous mentir.

Samuel RD : Bonjour, ne trouvez-vous pas cela un peu inapproprié de réaliser un test en direct de « Red Dead Redemption 2 » (qui s’apparente surtout à un gros coup de pub pour Rockstar Games) alors même que tout au long de cette semaine votre même quotidien a publié trois articles sur les conditions de travail très critiquables au sein de ce studio de création ?

Au contraire. Nous avons activement couvert la question des conditions de travail au sein de Rockstar. Cela n’empêche pas de parler également du jeu en tant que produit culturel et œuvre de l’esprit, sous un angle par ailleurs critique.

Hakimême : J’ai l’impression que « Red Dead Redemption 2 » navigue dans une « vallée de l’étrange du gameplay ». On ne sait pas trop si c’est réaliste ou amusant, on ne sait pas trop où est le cliché et où est l’implication personnelle. Et ce manette en main. Est-ce que cette image vous parle ou bien est-ce que je cerne mal le jeu ?

C’est assez juste, et cela colle avec les efforts du jeu pour tenter de brouiller les frontières entre jeu et cinématique. Cela lui donne des allures de longue cinématique interactive, mais le revers de la médaille, c’est que le joueur y est moins actif.

Elpilone : Pour l’instant je retrouve tout ce que je n’avais pas apprécié dans le premier : des dialogues interminables à cheval. On s’ennuie !

Disons que ce n’est pas intense tout le temps.

Emil : Y a-t-il une partie gestion des points d’expérience du personnage ? (meilleure agilité, course à pieds, efficacité au tir… ?)

S’il y en a une, on ne le sait pas, car nous sommes toujours au niveau 1. Ce n’est pas trop dans l’esprit des jeux de Rockstar : la progression se fait plus naturellement, comme dans GTA III qui demandait d’aller à la salle de sport pour se muscler, ou dans ce Red Dead où, grâce aux progrès fulgurants de la technologie, les poils de barbe du personnage poussent en temps réel.

Arthur Morgan : Est-ce que vous trouvez vous aussi que la prise en main n’est pas simple ? Entre la lourdeur du personnage et toutes les possibilités du gameplay, j’avoue être parfois perdu (je n’ai fait que le chapitre 1).

Il y a des combinaisons de touches pour tout, c’est effectivement un coup à se perdre.

Emil : Je déteste toujours autant les jeux de tir à la troisième personne à la manette, absolument vomitif pour moi dans les déplacements et les tentatives pour viser…

On a effectivement trouvé la vue à la troisième personne pas bien pratique, avec un viseur qui ne prend pas en compte l’allonge du bras dans les corps-à-corps par exemple, et une mire qui ne laisse pas forcément deviner que la dispersion des balles est importante avec certaines armes.

Moi : L’histoire est intéressante et bien ficelée ou sans intérêt ?

Très diluée. On est plus dans une immersion dans un gang du Far West que dans une intrigue ténue avec un suspense bien établi. C’est lié à la longueur de l’aventure, qui s’étalonne sur plusieurs dizaines d’heures.

Un_fonctionnaire_un_vrai : Vous pensez quoi de la traduction des sous-titres ?

On perd un peu le côté coloré de certaines expressions, mais globalement elle est bonne.

OrcishAle : Il est étrange de dire une chose pareille, mais de ce qu’on en voit pour le moment, « Assassin’s Creed Odyssey » aura été une claque plus conséquente que « Red Dead Redemption 2 » – qui semble être un « GTA V » avec un revêtement de western…

Les hellénistes et les fans de gladiateurs de pixels sont plus clients du pourtant plus classique Assassin’s Creed Odyssey pour l’instant. Mais il y a des choses folles dans la façon de mettre en scène Red Dead Redemption 2 et de brouiller la frontière entre cinématique et jeu-jeu (ou gameplay).

Mehdi : Est-ce effectivement LE jeu de l’année ou y a-t-il d’autres sorties prévues qui pourraient contester ce titre ?

Corentin Lamy : J’ai quatre ou cinq « GOTY » (game of the year) en tête mais le plus récent c’est Obra Dinn (dont le test est en cours de rédaction).

William Audureau : Pour l’instant, je dirais Celeste et Assassin’s Creed Odyssey. J’ai aussi apprécié Spider Man, mais aucun jeu ne m’a vraiment marqué cette année. Mon vrai « GOTY », c’est Undertale sur Switch. Il reste encore Super Smash Bros. Ultimate début décembre, si l’on s’en tient aux grosses franchises.