Une femme dépose des fleurs en hommage aux victimes de l’attaque antisémite à Pittsburgh, samedi 28 octobre. / CATHAL MCNAUGHTON / REUTERS

Robert Bowers, l’homme inculpé pour avoir tué samedi onze personnes dans une synagogue à Pittsburgh, a évoqué le « génocide et son désir de tuer des Juifs » pendant l’attaque contre ce lieu de culte, a confirmé dimanche 28 septembre Scott Brady, le procureur général de l’ouest de la Pennsylvanie.

Les onze morts ont par ailleurs été identifiés et leurs familles prévenues, ont précisé les autorités américaines. Parmi les victimes, âgées de 54 à 97 ans, figurent un couple et deux frères, a précisé Karl Williams, le chef de l’équipe médicale lors d’une conférence de presse.

Condamnations internationales

Du pape François au président américain, Donald Trump, les condamnations de la tuerie et les messages de solidarité avec les victimes ont afflué dimanche, dénonçant l’antisémitisme et un climat de « haine » aux Etats-Unis.

Le pape a ainsi appelé à « éteindre les foyers de haine qui se développent dans notre société, en renforçant le sens d’humanité, le respect de la vie, les valeurs morales et civiles ».

« C’est franchement une chose terrible, terrible ce qu’il se passe avec la haine dans notre pays et partout dans le monde (…) et quelque chose doit être fait », a estimé Donald Trump. « Quand des gens font ce genre de chose, ils devraient se voir infliger la peine capitale », a-t-il ajouté.

Robert Bowers, 46 ans, sera inculpé au niveau fédéral et « certains chefs d’accusation pourraient conduire à la peine capitale », avait déclaré le ministre de la justice américain, Jeff Sessions samedi soir, en dénonçant un crime « extrêmement répugnant ». L’auteur de l’attaque avait publié en ligne des commentaires antisémites, y compris quelques heures avant de passer à l’acte. Dans un commentaire, il reprochait à Donald Trump de ne pas agir avec assez de fermeté pour stopper « la contamination » des Etats-Unis par les Juifs.

« L’ensemble du peuple d’Israël partage le deuil des familles des morts, a déclaré de son côté le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou. Nous sommes solidaires avec la communauté juive de Pittsburgh. Nous sommes solidaires avec le peuple américain face à cette violence antisémite horrible. »

En France, le président Emmanuel Macron a condamné « avec force cet acte d’antisémitisme », tandis qu’en Allemagne, la chancelière Angela Merkel dénonce « la haine antisémite aveugle ».