Actuellement, le groupe RATP utilise 4 700 bus, dont 800 hybrides, 74 électriques et 140 fonctionnant au gaz naturel. / LOIC VENANCE / AFP

Faute de bus propres disponibles, la RATP va remettre en circulation 118 bus diesel l’an prochain.

Le Grand Paris des bus, autrement appelé plan de restructuration du réseau de bus parisien, lancé en 2017, prévoit la modification de 53 lignes et l’ajout d’environ 250 arrêts en avril 2019, une opération qui nécessite l’utilisation de 118 bus supplémentaires. Mais les réserves de véhicules « propres » sont vides, selon la RATP.

L’entreprise va donc devoir redonner une seconde vie à des véhicules diesel, classés 4 ou 5, selon le certificat qualité de l’air Crit’Air, soit parmi les catégories de véhicules les plus polluants. Théoriquement, les véhicules de transport de personnes classés en catégorie 5 n’ont même plus le droit de circuler.

Premières livraisons en 2020

« Ces matériels vont faire l’objet d’une rénovation intérieure et sont tous équipés de filtres à particules permettant de limiter les émissions de polluants », a assuré la RATP.

« Les instances politiques décisionnaires adoptent une posture inverse à la protection de l’environnement », estime, de son côté, Hervé Techer, délégué SUD-RATP, pour qui « la filière électrique n’est pas en capacité de fournir rapidement ».

Actuellement, le groupe RATP s’appuie sur une flotte de 4 700 bus dont 800 hybrides, 74 électriques et 140 fonctionnant au gaz naturel. Un appel d’offres a été lancé avec Ile-de-France Mobilités dans le cadre de la restructuration du réseau pour que l’entreprise se dote à terme « d’un parc 100 % propre en 2025 », comprenant 1 000 nouveaux bus électriques.

Le résultat de l’appel d’offres est attendu début 2019 et le groupe espère recevoir les premières livraisons en 2020. Entre-temps, il faudra boucher les trous.

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