Deux immeubles vétustes se sont effondrés en plein centre de Marseille, le 5 novembre au matin, dans une rue du quartier de Noailles. Le bilan est d’au moins six morts. Deux autres personnes pourraient avoir été ensevelies dans la catastrophe.

L’effondrement de ces immeubles a ouvert une controverse sur l’habitat vétuste dans la cité phocéenne, concernant notamment le parc privé marseillais : selon la Fondation Abbé Pierre, la ville compte 40 000 logements « indignes ».

Vertement critiqué depuis la catastrophe, le maire Les Républicains de la ville, Jean-Claude Gaudin, a répliqué en conférence de presse. Défendant son bilan en matière de rénovation de logements, il a rappelé qu’il s’agissait d’habitat « majoritairement privé », où « l’intervention publique doit se confronter à des réglementations protectrices de la propriété ». « J’en appelle à l’Etat pour que la réglementation évolue, pour faciliter et accélérer l’action publique », a-t-il conclu.

Par ailleurs, un immeuble s’est effondré, mercredi 7 novembre, en début de soirée à Charleville-Mézières (Ardennes), sans faire de victime. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de cet effondrement. Les résidents avaient pu être évacués de l’immeuble du centre ancien de Charleville après qu’un occupant a appelé les pompiers pour signaler un « phénomène inquiétant de vibration ».