Les six personnes liées à l’ultradroite et arrêtées mardi en raison de soupçons d’un projet d’attaque visant le président Emmanuel Macron ont vu leur garde à vue prolongée, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. En matière terroriste, une garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.

Ces suspects – cinq hommes et une femme – sont âgés de 22 à 62 ans. Dans des échanges téléphoniques, ils évoquaient des projets, dont celui de s’attaquer au chef de l’Etat, selon une source proche du dossier. « Le projet d’attaque ne semble pas abouti mais on trouve tout de même en toile de fond les commémorations du 11-Novembre », avait expliqué une source proche de l’enquête.

Enquête préliminaire ouverte le 31 octobre

C’est parce que l’un d’eux, Jean-Pierre B., domicilié dans l’Isère, dans le sud-est, s’est déplacé « dans l’est » de la France, alors qu’Emmanuel Macron s’y trouvait pour les commémorations, que les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont intervenus, a détaillé la source proche du dossier. Jean-Pierre B. a été interpellé en Moselle, dans l’est, tout comme trois autres hommes. Il était notamment en possession d’un poignard. Un autre homme a été interpellé en Ille-et-Vilaine et une femme, âgée de 61 ans, a été arrêtée en Isère.

Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 31 octobre par le parquet de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». C’est la troisième fois depuis 2017 que les services antiterroristes conduisent des opérations d’interpellations dans les milieux d’extrême droite.