Point de vente de cannabis récréatif à Winnipeg, dans la province du Manitoba, au Canada le 17 octobre. / John Woods / AP

Retour au marché noir pour les consommateurs frustrés. Victimes de leur succès, les boutiques de cannabis de trois provinces canadiennes font face à une pénurie, trois semaines après la légalisation. Au Québec, elles étaient déjà fermées trois jours par semaine depuis le 26 octobre, « jusqu’à ce que la disponibilité des produits se soit stabilisée », a expliqué dans un message sur Twitter la Société québécoise du cannabis (SQDC), qui détient le monopole de la vente.

Marché de 4 milliards d’euros

Après quasiment un siècle de prohibition, le Canada est devenu le premier pays du G20 à légaliser le cannabis récréatif, le 17 octobre dernier. C’était l’un des engagements de campagne les plus symboliques du gouvernement libéral de Justin Trudeau.

Le Canada devient le deuxième pays au monde à légaliser le cannabis
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Le gouvernement a voulu permettre à chaque province d’organiser le commerce de l’herbe. Chaque région a retenu sa propre recette pour organiser ce marché juteux, évalué à environ 6 milliards de dollars canadiens (4 milliards d’euros) par an. La pénurie actuelle menace l’objectif des autorités : mettre fin au commerce illégal.