Sophie Pétronin a été enlevée en décembre 2016 à Gao au Mali / HANDOUT / AFP

« Ça sent la fin, ça sent le sapin. » Sébastien Chadaud-Pétronin, fils de Sophie Pétronin, l’otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, est de plus en plus préoccupé par l’état de santé de sa mère. Il a expliqué à l’AFP, lundi 12 novembre, avoir visionné une nouvelle vidéo très alarmante envoyée par les ravisseurs.

Dans ce message « sorti hier [dimanche] » et qu’il a regardé dans la soirée, en compagnie de son père, Jean-Pierre Pétronin, 65 ans, l’otage française n’apparaît pas. « C’est uniquement un message des gens qui la détiennent, on la voit en photo, elle est sur fond d’écran, et elle est alitée, a précisé son fils. Ce qui est dit est extrêmement préoccupant. »

« On est lucide. Ça va mal, ça va de plus en plus mal, et on ne sait même pas si dans l’urgence on va pouvoir la sauver. »

Enlevée à Gao en 2016

La dernière vidéo, longue de 7 minutes, où apparaissait l’otage de 73 ans avait été reçue à la mi-juin. Alors que celle-ci souffre de paludisme et d’un cancer, elle y apparaissait très fatiguée et le visage émacié, et en appelait au chef de l’Etat.

La septuagénaire qui, au moment de son enlèvement à Gao (nord Mali), le 24 décembre 2016, dirigeait une association d’aide aux orphelins, affirmait dans sa dernière vidéo redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée. L’enlèvement avait été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, une alliance formée, au début de 2017, par plusieurs mouvements islamistes armés du Mali, dont Ansar Dine, Al-Mourabitoune et l’Emirat du Sahara, une émanation d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).