Deux immeubles se sont écroulés le 5 novembre à Marseille. / LOIC AEDO, HO / AFP

Huit jours après l’effondrement de deux immeubles à Marseille, causant la mort de huit personnes, des perquisitions sont menées dans des services de la mairie et au siège du bailleur social Marseille Habitat, mardi 13 novembre, a annoncé le procureur Xavier Tarabeux.

Huit personnes sont mortes dans l’écroulement de ces deux immeubles vétustes du quartier de Noailles, l’un appartenant à la mairie via Marseille Habitat, et l’autre à une copropriété privée. Une enquête a été confiée à la police judiciaire pour déterminer les causes exactes du drame et établir d’éventuelles responsabilités.

« On n’en a pas assez fait »

Mis en cause par les habitants pour son inaction, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (Les Républicains), a reconnu dimanche certaines erreurs de gestion mais refuse d’être le « bouc émissaire ». « On n’en a pas assez fait parce que c’est compliqué, parce qu’on ne nous laisse pas manœuvrer, et donc il est clair que l’insalubrité existe encore », a développé l’élu, aux commandes de la ville depuis vingt-deux ans, lors d’une conférence de presse à l’hôtel de ville. « Il faut qu’on s’attache à faire des efforts sérieux de ce côté-là », a-t-il ajouté.

Une note confidentielle de l’Agence régionale de santé révélée par Le Monde étrille le service communal d’hygiène et de santé (SCHS) de la ville de Marseille, jugeant que ses agents ont tendance à « sous-évaluer » les dysfonctionnements dans les immeubles et à « minimiser » leur impact sur la santé des habitants.

M. Gaudin, interrogé par la presse sur cette note, a assuré que la mairie allait « renforcer ce service-là ». Tout en reconnaissant les failles de la mairie sur l’habitat insalubre, le maire a estimé, concernant les immeubles en péril, que « dès que nous sommes alertés, nous prenons (...) les arrêtés de péril ».