Rugby Union - Ireland v New Zealand - Aviva Stadium, Dublin, Ireland - November 17, 2018 Ireland's Tadhg Furlong in action with New Zealand's Karl Tuinukuafe REUTERS/Clodagh Kilcoyne / CLODAGH KILCOYNE / REUTERS

La Nouvelle-Zélande, qui n’a perdu qu’une seule fois en 2018, a été battue (16-9) par l’Irlande, samedi 18 novembre, à Lansdowne Road de Dublin. C’est la deuxième fois de son histoire que le XV du Trèfle renverse les All Blacks, après un succès arraché à Chicago en novembre 2016.

Déjà reine de l’hémisphère nord après son Grand Chelem dans le dernier Tournoi des six nations, l’équipe de Joe Schmidt a encore impressionné, remportant un dixième succès en 2018, pour une seule défaite, en juin contre l’Australie. Dans cette finale mondiale non officielle à moins d’un an du Mondial, les doubles champions du monde en titre n’ont pas franchement existé, subissant l’essentiel du match face à la marée verte et prenant franchement l’eau en mêlée.

Les All Blacks arrivaient pourtant avec quelques certitudes, après un troisième sacre de Rugby Championship en poche. Mais les questions levées après la défaite contre l’Afrique du Sud en septembre (36-34) et la courte victoire contre l’Angleterre samedi (16-15) n’ont pas trouvé de réponse.

Indiscipline coûteuse des Néo-Zélandais

Ils pourront regretter leur indiscipline coûteuse (pénalisés onze fois) et leur manque d’imagination en attaque, ainsi que leur manque de réalisme face à des Irlandais qui n’ont pas hésité à recourir aux chandelles ou aux coups de pied judicieux pour se dégager ou apporter le danger dans le camp d’en face.

Déchaînés dès le début du match, jouant parfaitement les ballons autour des rucks comme sur cette action qui amènera la première pénalité de Sexton, les Irlandais ont pris les Néo-Zélandais à la gorge.

En défense, c’était aussi l’enfer vert, à l’image de ce plaquage de Toner sur Retallick, annihilant une attaque à lui tout seul. Si les Irlandais se contentaient de trois pénalités de Sexton avant la pause (mi-temps: 9-6), ils passaient près de creuser l’écart. Mais l’essai de Kearney était refusé après appel à la vidéo, dommage après tant de domination (60% de possession et 60% du territoire en première période).

L’ailier Jacob Stockdale, sacré meilleur joueur du dernier Tournoi, convertissait enfin les efforts de son incroyable pack au retour des vestiaires. Le XV du Trèfle était enfin récompensé à la 49e minute. Lancé petit côté, Stockdale tapait à suivre pour lui-même et allait aplatir aux nez et à la barbe des défenseurs néo-zélandais (16-6).

Si Beauden Barrett a réussi une dernière pénalité pour relancer l’espoir des hommes en noir pour les dix dernières minutes (69), cela n’a pas suffi, les Irlandais ont tenu bon.

L’Afrique du Sud confirme

L’Afrique du Sud, victorieuse à l’arraché de la France il y a une semaine, a confirmé son embellie en venant à bout de l’Ecosse (26-20), samedi, tandis que l’Angleterre et l’Australie ont gagné aussi, mais sans lever tous les doutes.

Les Springboks, première nation à faire chuter les tout puissants All Blacks depuis 2009 (36-34, le 15 septembre à Wellington), ont ainsi enchaîné un second succès dans leur tournée d’automne après leur victoire crève-coeur (pour les Français) arrachée dans le temps additionnel (29-26). Ils avaient débuté leur série de test-matches par une courte défaite face à l’Angleterre (12-11).

Grâce à un excellent Handré Pollard, auteur d’un essai et de 18 points en tout, les Sud-Africains, pourtant privés de leur leader, le demi-de mêlée Faf de Klerk, libéré pour aller jouer en club, ont désormais un bel objectif à court terme: faire tomber samedi 24 novembre le pays de Galles, qui reste sur 8 victoires de suite.

La victoire de l’Angleterre contre le pays hôte du prochain Mondial

En Italie, l’Australie a certes remporté une large victoire (26-7) mais elle a affiché plus de doutes que de certitudes, à une semaine d’affronter l’Angleterre, un adversaire d’un autre calibre.
« Je pense qu’on a été vraiment bons au vu du déroulement de notre saison », a déclaré le sélectionneur de l’Australie Michael Cheika, en faisant allusion aux quatre défaites de ses hommes, contre une seule victoire, en Rugby Championship.

L’Angleterre, justement, a été surprise par une entreprenante équipe du Japon qui entend montrer qu’elle mérite bien d’accueillir le Mondial 2019 sur son sol.

En première période, les joueurs du pays du Soleil levant ont mené la vie dure au XV de la Rose (15-10). Les hommes d’Eddie Jones, vainqueurs 35-15 au final, ont tout intérêt à ne pas connaître de passage à vide face aux Australiens dans une semaine.