Oui, le XV de France a mis fin à une longue série de défaites en battant l’Argentine, 28 à 13.

Guilhem Guirado et les Français après la victoire contre l’Argentine, le 18 novembre. / PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Oui, Sébastien Ogier a remporté un sixième titre mondial en rallye automobile.

Sébastien Ogier après sa cinquième place lors du rallye d’Australie, synonyme de sixième titre mondial, le 18 novembre 2018. / WILLIAM WEST / AFP

Oui, Alexander Zverev a remporté le Masters de Londres en battant Novak Djokovic en finale (6-4, 6-3).

Alexander Zverev à l’issue du match contre Novak Djokovic, le 18 novembre 2018. / ANDREW COULDRIDGE / Action Images via Reuters

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • D’une place au Mondial, tu te rapprocheras

Le Canada a battu l’Allemagne, à Marseille, le 17 novembre 2018. / GERARD JULIEN / AFP

Le Canada n’a encore jamais manqué une Coupe du monde de rugby. Et les Nord-Américains n’ont pas prévu de laisser cette série s’arrêter à huit qualifications consécutives. Ils ont presque récupéré le dernier billet pour la Coupe du monde japonaise, ce week-end, lors du tournoi de repêchage de Marseille, en battant l’Allemagne 29 à 10. Dans ce mini-tournoi à quatre (Canada, Allemagne, Hong Kong et Kenya), les Allemands et les Kényans sont déjà éliminés après deux journées. Seuls le Canada et l’Allemagne sont encore en course.

Déjà vainqueurs des Allemands et des Kényans (65-19), les Canadiens n’ont plus besoin que d’un point (un bonus défensif) lors de la dernière journée pour valider leur billet pour le Japon. Tout se jouera donc le 23 novembre prochain, à Marseille, lors du match contre Hong-Kong.

Le pays qualifié rejoindra le groupe B, composé de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud, de l’Italie et de la Namibie. Tout sauf un cadeau.

  • Malgré ta blessure, une victoire historique tu fêteras

Le Néo-Zélandais  repoussé par les Irlandais Peter O'Mahony et Rory Best le 17 novembre 2018. / Niall Carson / AP

L’Irlande l’a fait. Deux après leur première victoire contre la Nouvelle-Zélande, les hommes de Joe Schmidt ont remis ça, ce samedi 17 novembre. Les Irlandais se sont imposés 16 à 9 face aux Néo-Zélandais, champions du monde en titre.

Dans ce choc au sommet entre dernier vainqueur du Tournoi des Six Nations et dernier vainqueur du Rugby Championship, ce sont les Européens qui s’en sont le mieux sortis, notamment grâce à une énorme prestation de leur troisième ligne Peter O’Mahony.

L’Irlandais a remporté le trophée d’homme du match après avoir quitté le terrain à la 64e minute sous une standing-ovation et en boitant à cause d’une blessure à la hanche.

Mais au moment de fêter la victoire irlandaise, le capitaine du Munster semblait avoir oublié la douleur. Il a bien tenté de se lever avec ses partenaires au coup de sifflet final, avant que sa hanche ne se rappelle à lui. Un moment capturé en vidéo et largement partagé sur les réseaux sociaux.

  • Plus de points que tes coéquipiers, tu marqueras

Kemba Walker contre Philadelphie, le 17 novembre 2018. / Chuck Burton / AP

Il y a des soirs où rien ne peut vous arriver. Pour Kemba Walker, samedi soir était un de ceux-là. Le meneur des Charlotte Hornets a inscrit 60 points (record de franchise, à 62 % de réussite), contre les Philadelphia 76ers, soit un de plus que le reste de ses coéquipiers avec presque moitié moins de tentatives. Manque de chance pour lui, c’est finalement Philadelphie qui s’est imposé après prolongations (122-119).

Tout juste arrivé en Pennsylvanie, Jimmy Butler a contré Walker sur la dernière action de Charlotte, avant d’inscrire le tir de la gagne quelques secondes plus tard. « Je voulais que le tir rentre autant pour gagner que pour empêcher Kemba de m’en mettre 70. Je voulais que ça s’arrête à 60 points », s’est ensuite amusé un Butler, beau joueur, devant les médias.

La femme du week-end : Bria Hartley

Son cas avait pourtant posé quelques questions au sein de la famille du basket français ces dernières semaines. Bria Hartley, meneuse de 26 ans, possède un passeport français (sa grand-mère est française), mais elle est née, et a grandi aux Etats-Unis et n’est pas passée par la formation française. Autant dire qu’elle peut tout à fait jouer avec l’équipe de France, mais que l’arrivée de la meneuse de Fenerbahçe sous le maillot bleu a soulevé quelques débats.

Avant le match entre la France et la Roumanie, samedi, L’Equipe se demandait si dans un contexte d’absence de meneuses, Hartley était une solution transitoire, un projet à long terme ou « un obstacle sur la route de jeunes joueuses qui aspirent à s’ouvrir un chemin », avant de conclure que « Bria Hartley devra être très forte, sur le terrain et en dehors, pour faire sa place en bleu ». Alors pour sa première sous le maillot tricolore, la nouvelle meneuse française a répondu présent. Contre la Roumanie (90-61), à l’occasion des qualifications pour l’Euro 2019, elle a inscrit neuf points pour son premier match sous le maillot tricolore, pris un rebond, volé quatre ballons et donné cinq passes décisives en un peu plus de 19 minutes de jeu.

Prochain rendez-vous pour Hartley et les Bleues mercredi 21 novembre contre la Slovénie dans un match qui pourrait s’avérer crucial pour la qualification pour le prochain Euro.

Le chiffre du week-end : 15

Can Oncu après sa victoire au Grand Prix de Valence, le 18 novembre 2018. / Alberto Saiz / AP

Can Oncu a fêté son quinzième anniversaire le 26 juillet dernier. 115 jours plus tard, ce 18 novembre, le jeune adolescent turc a participé à son premier Grand Prix Moto3 à Valence. Et évidemment parce qu’il fallait que l’histoire soit belle jusqu’au bout, il l’a remporté, devenant au passage le plus jeune vainqueur de Grand Prix de l’histoire.

Comme le raconte L’Equipe, Can Oncu n’est pourtant pas passé loin de la catastrophe sur le dernier tour, quand il a mal négocié un virage à quelques mètres de l’arrivée, « une erreur, de jeunesse et surtout liée à la pression, qui ne lui a finalement pas coûté la victoire ».

Les wikis du week-end

Facile

Auteur du but vainqueur contre la Croatie en toute fin de match, j’ai permis à mon pays de se qualifier pour le Final Four de la Ligue des nations.

Difficile

Ma panenka ratée n’a finalement pas eu d’influence sur le résultat final, puisque ma sélection s’est imposée (2-1) contre le Monténégro et est désormais très proche d’une montée en Ligue B.