Le match contre l’Uruguay est un match amical. Donc, théoriquement, sans enjeu. Mais, après la défaite contre les Pays-Bas et l’éviction de la Ligue des nations, il revêt un caractère beaucoup plus « stratégique » pour l’équipe de France. / FRANCK FIFE / AFP

L’équipe de France de football affronte l’Uruguay mardi soir (21 heures) au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Après le revers enregistré par les Bleus en Ligue des nations – ils ont été écartés des demi-finales par les Néerlandais qui les ont battus vendredi 16 novembre (2-0) puis ont fait match nul (2-2) contre l’Allemagne lundi soir –, vous êtes peut-être plongés dans un abîme de perplexité : entre suivre ce match (diffusé sur M6, mais qui sera aussi « raconté »  en live sur Le Monde. fr) ou regarder, par exemple, le téléfilm La Révolte des innocents sur France 3, votre cœur balance ? Si jamais, donc, vous cherchez un peu de motivation, voici trois (bonnes) raisons de céder à l’appel des Bleus.

Parce que c’est le dernier match des Bleus cette année

La rencontre de mardi soir contre l’Uruguay est la dernière occasion de voir évoluer l’équipe de France cette année. Et cette équipe a quand même marqué l’année 2018 en allant décrocher le titre de champion du monde, en juillet en Russie.

C’est donc encore l’occasion de revivre et re-savourer (un peu) ce moment, avant de tourner la page et de se projeter sur 2019, avec un certain nombre de questions ouvertes sur l’avenir de cette équipe.

En attendant, vous pouvez aussi relire quelques articles du Monde sur ces Bleus qui se sont installés sur le toit du monde :

Parce que ce match offre aux Bleus l’occasion d’un sursaut

Le match contre l’Uruguay est, certes, un match amical. Donc, théoriquement, sans enjeu. Mais, après la défaite contre les Pays-Bas et l’éviction de la Ligue des nations, il revêt finalement un caractère beaucoup plus « stratégique » pour l’équipe de France.

C’est l’occasion de « terminer l’année 2018 sur une note positive », a prévenu le sélectionneur, Didier Deschamps. « C’est notre dernière sortie en 2018 et on ne peut pas se permettre de boucler une si belle année avec un résultat négatif », a approuvé l’attaquant Kylian Mbappé.

Les Bleus doivent surtout faire oublier la mauvaise image qu’ils ont renvoyée contre les Pays-Bas. Contre l’Uruguay, il faudra notamment « retrouver cette solidité défensive », qui les a conduits au titre mondial, a convenu le gardien de but et capitaine Hugo Lloris. Mais aussi améliorer l’animation offensive, et gagner de nouveau.

C’est toutefois loin d’être acquis. Car l’Uruguay n’est pas n’importe quelle équipe. Au Mondial, les Bleus avaient certes gagné 2-0 en quarts de finale. Mais, mardi, ce sera « un autre match, un autre contexte », a tenu à préciser Didier Deschamps.

Parce que ce sera (peut-être) l’occasion de voir de nouvelles têtes

« Il ne faut pas changer pour changer. » Réputé conservateur dans ses choix, Didier Deschamps a prévenu qu’il ne fallait pas compter sur lui pour renverser la table dès à présent et bouleverser, notamment, la composition de son équipe, et son jeu.

Depuis la rentrée, en septembre, il a choisi de continuer à faire appel aux joueurs qui étaient présents au Mondial en Russie. Il a un peu entrouvert les portes du groupe en octobre. L’échec en Ligue des nations – alors que la qualification était un objectif majeur – le place, cependant, dans une situation où il peut aller un peu plus loin.

Didier Deschamps a d’ailleurs parlé de sortir les cadres de cette équipe de leur « zone de confort ». Lundi, à la veille du match contre l’Uruguay, il a expliqué qu’« après la longue pause de quatre mois », qui attend l’équipe nationale, « ce ne sera peut-être pas la même situation ».

« Avant de choisir les joueurs en mars, je prendrai le temps de tout analyser, qu’ils soient champions du monde ou pas, pour voir ceux qui peuvent venir », a-t-il ajouté. Mais il a aussi affirmé que changer de philosophie de jeu « mettrait en difficulté » les siens.

Mardi soir, il pourrait commencer à préparer l’avenir, en offrant, par exemple, une première sélection au défenseur lyonnais Ferland Mendy et à l’attaquant de Mönchengladbach Alassane Pléa. Ou encore donner un peu plus de temps de jeu au prometteur milieu de l’OL Tanguy Ndombélé.