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Les dons aux associations sont les victimes collatérales des récentes réformes de la fiscalité – transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI), hausse non compensée de la CSG pour les personnes retraitées – et des inquiétudes suscitées par l’entrée en vigueur du prélèvement à la source. « Avec le passage de l’ISF à l’IFI, nous avons collecté 5 millions d’euros en 2018 contre 11 millions avec l’ISF en 2017. Pour la collecte des dons ouvrant droit à la réduction d’impôt sur le revenu, nous accusons un retard de plus de 5 %. Et nous estimons la baisse globale des dons à 20 % à la fin de l’année. D’une manière générale, la situation du secteur de la philanthropie est préoccupante », explique Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France.

Pourtant, la fiscalité liée aux dons n’a pas bougé. Comme chaque année, ceux consentis à certaines associations et fondations reconnues d’utilité publique ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu. Pour les dons au profit d’organismes d’aide aux personnes en difficulté, du type Restos du cœur, la réduction est égale à 75 % des versements effectués en 2018, ces versements étant retenus dans la limite de 537 euros. Pour le surplus et les dons aux autres organismes, la réduction est égale à 66 % des sommes versées, retenues dans la limite de 20 % du revenu imposable.

Une avance de 60 %

Les personnes qui renouvellent leur geste chaque année pourront prétendre dès le mois de janvier prochain à un remboursement égal à 60 % de la réduction accordée pour les dons consentis en 2017 ; les 40 % restants leur seront restitués en septembre 2019. En revanche, ceux qui feront preuve de générosité pour la première fois cette année devront patienter jusqu’en septembre 2019 pour recevoir un virement bancaire correspondant au montant de leur réduction d’impôt. Mais dès janvier 2020, ils pourront prétendre à une avance correspondant à 60 % de la réduction d’impôt dont ils ont profité pour l’imposition de leurs revenus de 2018.