Des véhicules blindés des forces gouvernementales yéménites à Hodeïda, le 18 novembre 2018. / STRINGER / AFP

Un projet de résolution sur le Yémen présenté, lundi 19 novembre, par la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) appelle à une trêve immédiate dans la ville portuaire de Hodeïda et donne un délai de deux semaines aux belligérants pour lever tous les obstacles au passage de l’aide humanitaire.

Les combats ont repris lundi soir à Hodeïda, au Yémen, entre les rebelles houthistes et la coalition sous commandement saoudien, qui avait suspendu il y a quatre jours son offensive sur le port. Les habitants de la ville rapportent que des avions de la coalition ont pilonné des positions rebelles et que de violents affrontements se déroulent à 4 kilomètres du port environ, dans les faubourgs de la ville contrôlée par les houthistes. Situé sur la mer Rouge, Hodeïda est le principal port du Yémen par où transite l’essentiel de l’aide humanitaire à destination de la population yéménite.

10 000 morts et crise humanitaire

Londres a présenté ce projet de résolution aux 14 autres membres du Conseil de sécurité, après avoir entendu vendredi le rapport d’un médiateur onusien chargé d’organiser des négociations de paix en Suède pour mettre fin à la guerre qui ravage le Yémen depuis presque quatre ans. La date du vote sur ce texte n’a pas encore été fixée.

Le conflit au Yémen a fait quelque 10 000 morts et a entraîné la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU. La coalition arabe qui intervient depuis mars 2015 dans le pays avait ordonné jeudi la suspension de son offensive contre la ville portuaire, sous la pression des Occidentaux qui cherchent à obtenir un cessez-le-feu dans le but de relancer les efforts de paix.