Le véhicule autonome va-t-il remplacer les voitures classiques ? Pour Laura Brimont, coauteure d’une étude intitulée « Mettre la mobilité autonome sur la voie du développement durable » à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), ce scénario serait catastrophique. « Si en revanche on se projette dans un modèle de transports en commun autonomes, ils permettront de proposer un service beaucoup plus efficace à des catégories de population beaucoup plus larges », estime la chercheuse.

Catherine Goniot, directrice générale adjointe du département Espaces publics et mobilité durable de la métropole Rouen Normandie, où sont testées actuellement quatre voitures autonomes en situation réelle sur le mode du « robot-taxi », met en garde elle aussi contre une offre de mobilité autonome individuelle, qui ne ferait qu’accroître « les besoins énergétiques et les phénomènes de congestion. »

Elles intervenaient dans le cadre des débats organisés par Le Monde, mercredi 21 novembre, sur les mobilités du quotidien.