14 000 euros pour ce bloc-feuillet exceptionnel émis en 1944 connu à deux exemplaires légende sur deux lignes au lieu de quatre dans sa version standard.

Avec 94 % des lots adjugés lors de la vente aux enchères « Hermione » organisée à Londres les 21 et 22 novembre, Spink peut se montrer d’autant plus satisfait que les prix atteints sont souvent dans le haut de la fourchette des estimations. Cette vente dédiée à des timbres et des lettres de France du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle reflète – qui faisait la part belle aux défauts d’impression que les philatélistes désignent sous le terme de « variétés » – plutôt un bon état de santé du marché philatélique hexagonal… Bémol tout de même : les pièces les plus chères n’ont cependant pas toutes trouvé preneur, comme une feuille au type « Mercure », de 1944, surcharge double (estimation 20 000 à 40 000 euros). Ainsi, on reste loin des plus de 900 000 euros réalisés en 2003 par un bloc de quatre du 1 franc vermillon avec tête-bêche !

Le premier jour d’utilisation emblématique du premier timbre de France, le 20 centimes noir à l’effigie de Cérès, à la date du 1er janvier 1849, a atteint 11 000 euros, pour une estimation de 5 000 à 10 000 euros. Un prix « sous » le marteau, auquel il faut rajouter 20 % de frais d’adjudication, ce qui met cette pièce à 13 200 euros

Le 1 franc vermillon sur lettre, la star des timbres classiques français, estimé 10 000 à 20 000 euros a fait 19 200 euros. Un prix atteint par un 1 franc vermillon, mais dans une version oblitérée, détachée (frais inclus).

Prix atteint: 31 200 euros. / DR/Spink

1 centime noir sur bleu de Prusse au type Sage (10 000/20 000 euros) a dépassé l’estimation, pour être adjugé 31 200 euros.

Parmi les bonnes pièces de la vente, le 70 centimes vert Paquebot Pasteur, sans surcharge, estimé 20 000 à 40 000 euros, a atteint 24 000 euros.

Prix atteint: 48 000 euros. / DR / SPINK

Une paire du Pont du Gard, valeur émise en 1930, avec absence de perforation sur l’un des côtés des timbres qui lui valait d’espérer partir entre 40 000 et 60 000 euros (on n’en connaît que cinq exemplaires et cette seule paire) a culminé à 48 000 euros.

Lot non vendu. Variété de surcharge sur feuille d’un timbre au type « Blanc ». / DR / SPINK

La cathédrale de Reims « ravalée »

On attendait beaucoup des deux valeurs phares de la vente, estimée chacune entre 100 000 et 200 000 euros : une feuille du ½ centime au type Blanc, valeur surchargée sur le 1 centime noir, mais où la feuille s’étant pliée au moment de l’impression de la surcharge rouge, des timbres furent non surchargés, la surcharge apparaissant sur le verso des timbres correspondants ! Il y avait aussi un fragment d’une feuille du même timbre, avec des surcharges inversées attenantes à des timbres sans surcharge, estimé au même prix. La première n’est pas partie, la seconde a été adjugée sous l’estimation, 70 000 euros sous le marteau (80 000 avec les frais).

Invendue cette paire avec timbre dentelé tenant à non dentelé estimée 25 000/50 000 euros. / DR / SPINK

Pas partie non plus – « ravalée » – la variété d’impression estimée entre 25 000 et 50 000 euros d’un timbre de 1929 représentant la cathédrale de Reims, le timbre dentelé tenant à non dentelé (types II et III).

Prix atteint: 8 400 euros pour cette absence de surcharge attenant à timbres surchargés. / DR/Spink

On notera le bon prix pour une bande au type Pasteur, surchargée au profit de la Caisse d’amortissement en 1927, avec timbre sans surcharge tenant à timbres surchargés, qui a atteint le haut de l’estimation, à 8 400 euros.

Prix atteint: 66 000 euros. / DR/Spink

Une paire à l’effigie de Marcelin Berthelot pour le courrier catapulté à bord de L’Ile-de-France en 1928, avec surcharge renversée, a atteint 66 000 euros pour une estimation large de 50 000 euros… Deux plis ayant circulé de L’Ile-de-France étant parti à 32 400 euros (estimés 25 000/50 000 euros).