Edouard Philippe commence jeudi 29 novembre au matin, deux jours de consultations à Matignon pour dessiner la « grande concertation » locale de trois mois voulue par Emmanuel Macron pour tenter d’apporter de nouvelles réponses au mouvement des « gilets jaunes ».

Le premier ministre reçoit, jeudi et vendredi, les membres du Conseil national de la transition énergétique (CNTE), un organe consultatif sur l’environnement et l’énergie qui réunit 50 membres de divers horizons (patronat, syndicats, associations environnementales, société civile, élus locaux et parlementaires). Le chef du gouvernement, qui a déjà rencontré les associations environnementales mardi midi à l’issue du discours d’Emmanuel Macron, rencontre les autres membres du CNTE.

Jeudi seront reçus successivement des élus des collectivités territoriales, les représentants du patronat, les associations de la société civile, puis les parlementaires. Vendredi, ce sont les représentants des syndicats qui seront à Matignon (9 heures), puis le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), également membre du CNTE, Patrick Bernasconi.

La forme exacte de la concertation, qui doit durer trois mois, reste à établir. Edouard Philippe a donné quelques pistes mercredi matin sur RMC-BFM-TV : il souhaite que des représentants des « gilets jaunes » y participent. Et que ces débats aient lieu dans plusieurs villes de chaque département.

A la veille de l’« acte III » de leur mobilisation, samedi, des porte-parole de la « délégation » officielle des « gilets jaunes » seront reçus d’ailleurs reçus vendredi par le premier ministre.

Après que deux membres de cette délégation ont été reçus mardi par le ministre de la transition écologique, « Edouard Philippe souhaite les rencontrer vendredi 30 novembre à 14 heures », affirment des porte-parole de la délégation officielle des « gilets jaunes«  dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse. Les « gilets jaunes » espèrent « que cette rencontre soit plus satisfaisante et concrète que la première ». Matignon a confirmé ce rendez-vous, précisant que François de Rugy serait également présent.

« Acte III » sur les Champs-Elysées maintenu

Un groupe de huit porte-parole avait été désigné lundi pour « nouer une prise de contact sérieuse et nécessaire » avec le gouvernement et transmettre une série de revendications. Deux d’entre eux, les initiateurs du mouvement, Priscillia Ludosky et Eric Drouet, ont été reçus mardi, à la demande d’Emmanuel Macron, par François de Rugy. A l’issue de leur rencontre, ils avaient déclaré n’avoir pas senti chez le gouvernement d’« envie d’améliorer le sort des gens » et que le rendez-vous pour un « acte III » samedi sur les Champs-Elysées et en province, était maintenu.