Le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic et le premier ministre slovaque Peter Pellegrini lors de la conférence de presse des « amis de la cohésion » à Bratislava, le 29 november. / DIANA CERNAK / AFP

Une Europe plus petite après le retrait du Royaume-Uni ne doit pas signifier un budget réduit. C’est le message qu’ont voulu transmettre par la voix du chef du gouvernement slovaque, Peter Pellegrini, les pays membres du groupe des « amis de la cohésion » qui rassemble 16 Etats du sud et de l’est de l’Union européenne plus pauvres que les autres membres. Hôte des représentants du groupe à Bratislava, M. Pellegrini a en effet déclaré jeudi 29 novembre que les pays membres du groupe étaient prêts à augmenter leur contribution au budget européen post-Brexit afin de maintenir le financement de la cohésion et de l’agriculture à leurs niveaux actuels.

La politique de cohésion vise à amener les conditions économiques des pays les plus pauvres de l’UE aux niveaux plus élevés de l’ouest et du nord du continent. Afin de compenser la perte de la contribution britannique, Bruxelles avait proposé le 2 mai une réduction de 7 % des fonds qui y sont consacrés dans son budget global de 1 279 milliards d’euros.

M. Pellegrini n’a pas chiffré les montants mais a suggéré que les Vingt-Sept devraient combler le manque à gagner qui interviendra après le Brexit, prévu en mars 2019. Dans un communiqué, le groupe a également préconisé une simplification des politiques communes agricoles de cohésion. Selon le texte, « les deux politiques devraient être financées au niveau du CFP [cadre financier pluriannuel] 2014-2020 », en référence au projet de budget de la Commission européenne pour après le Brexit, celui de la période 2021-2027. « Nous voulons le budget tel qu’il est aujourd’hui », a insisté M. Pellegrini, concédant que « si le budget doit être réduit, nous demandons plus de flexibilité » dans le choix des dépenses.