Le président Donald Trump, au centre, entre le président mexicain Enrique Peña Nieto, et le premier ministre canadien Justin Trudeau, avant la signature du nouvel accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC), au sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine, le 30 novembre. / Martin Mejia / AP

C’était l’une des bêtes noires du président Donald Trump, qui l’accusait d’avoir causé la perte de millions d’emplois américains. L’Alena, en vigueur depuis 1994, est mort : les Etats-Unis, le Canada et le Mexique ont signé vendredi 30 novembre le nouveau traité de libre-échange nord-américain, lors d’une cérémonie officielle en marge du G20 à Buenos Aires, en Argentine.

« C’est un modèle d’accord de libre-échange qui va changer le paysage commercial pour toujours », s’est félicité dans la foulée le président américain, à propos de ce traité âprement négocié entre les trois pays, à son initiative. Signé pour seize ans, l’accord peut être réexaminé tous les six ans.

Lait et automobile

Les négociateurs des trois pays avaient trouvé un accord après un marathon de discussions entamé début septembre. Les trois parties sont finalement parvenues à un compromis sur nombre de questions délicates.

L’« accord Etats-Unis-Mexique-Canada » (AEUMC), conclu le 30 septembre, offre notamment aux Etats-Unis un accès à environ 3,5 % du marché laitier canadien, évalué à 16 milliards de dollars, tout en protégeant le Canada d’éventuels tarifs douaniers automobiles. Le nouveau texte prévoit cependant des règles incitant le secteur automobile à se fournir en matériaux et composants aux Etats-Unis et en Amérique Nord.

L’exception culturelle canadienne, qui voit le Canada subventionner le secteur culturel, est maintenue malgré les protestations des Etats-Unis. Des protections « sans précédent » en matière de propriété intellectuelle sont également établies.