L’équipe de France féminine de handball a perdu son premier match de l’Euro face à la Russie, jeudi soir (23-26). / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Déjà un match couperet. Ou presque. En tout cas, sans droit à l’erreur. Après un début de championnat d’Europe marqué, jeudi soir, par une défaite (23-26) face à la Russie, les handballeuses de l’équipe de France sont immédiatement « passées à autre chose », si l’on en croit le sélectionneur, Olivier Krumbholz. Et cette « autre chose » c’est la Slovénie, contre laquelle les Bleues doivent décrocher une victoire, dimanche après-midi à Nancy (15 heures), si elles veulent garder des chances de briller dans cet Euro à domicile, c’est-à-dire franchir le cap de la phase de poules et accéder au tour principal.

Une équipe mêlant expérience et jeunesse

L’équipe constituée par l’entraîneur slovène, Uros Bregar, est un mélange d’expérience et de jeunesse. « Désormais, les jeunes joueuses arrivent », a expliqué Uros Bregar, cité par le site de la fédération européenne de handball, soulignant que son équipe est en phase de reconstruction.

La moyenne d’âge est de moins de 24 ans. Sur les seize joueuses, cinq sont nées en 1996, 1997 et 1998. Mais ces dernières seront « encadrées » par plusieurs joueuses d’expérience. Ana Gros par exemple, l’arrière droite, capitaine de la sélection nationale. Cette gauchère est un peu la figure de proue de cette équipe.

Elle est loin d’être une inconnue dans le petit monde du handball français, puisque après avoir joué en club à Metz pendant quatre ans (à partir de 2014), elle évolue actuellement à Brest. Elle est d’ailleurs la meilleure buteuse actuellement du championnat de France.

Parmi les joueuses d’expérience de la Slovénie figure également Marina Rajcic, une autre ancienne de la maison messine. Par ailleurs, sur les seize joueuses de l’équipe nationale, huit évoluent dans le même club, le Krim Mercator, dont l’entraîneur est également… Uros Bregar.

Pas de palmarès dans une compétition internationale

La Slovénie ne figure a priori pas parmi les « terreurs » de la planète handball au niveau du continent européen.

Son équipe nationale n’a jamais obtenu mieux qu’une huitième place dans une compétition internationale majeure : c’était au championnat du monde en 2003.

A l’Euro 2016, les Slovènes, qui étaient de retour dans cette compétition après six ans d’absence, avaient terminé à la 14e place.

Qualifiées pour les championnats du monde de 2017, en Allemagne, pour la première fois depuis 2005, elles avaient accédé aux huitièmes de finale.

Un précédent contre la France

Lors du Mondial 2017, les Slovènes avaient débuté le tournoi sur un coup d’éclat : elles avaient fait tomber la France lors de son match d’ouverture (24-23).

Si, par la suite, les Slovènes ont été sèchement battues par les Suédoises, elles avaient toutefois été les seules, durant cette compétition, à faire chuter les Françaises, médaillées d’argent aux Jeux Olympiques et médaillées de bronze à l’Euro 2016 et qui allaient remporter le titre mondial.

Volonté de « surprendre les grosses équipes »

Dans la phase de qualification pour cet Euro, les Slovènes ont fini troisièmes de leur groupe. Elles ont réalisé des matches nuls contre les Tchèques et perdu des matches serrés contre le Danemark (un 23-25 par exemple), demi-finaliste de l’Euro 2016.

Avec cette participation à l’Euro, « nous avons déjà rempli notre objectif, nous sommes là », a assuré l’entraîneur, Uros Bregar. Tout en ne cachant pas, cependant, que son ambition est « désormais de surprendre les grosses équipes ».

A commencer par la France ? « Pour la France, il n’y aura pas de surprise, cela sera compliqué car nous les avons rencontrées au championnat du monde ».

« On veut gagner chaque match », insiste le coach slovène, pour qui son équipe n’est pas là juste pour apprendre.

Vendredi, pour leur entrée dans le tournoi européen, les Slovènes ont toutefois été défaites par le Monténégro (36-32), affichant notamment des carences en défense.