Le ministre de la culture Franck Riester a présenté au « JDD » le dispositif du pass culture. / ALAIN JOCARD / AFP

Initialement prévu pour être testé cet automne, le pass culture le sera finalement dans deux mois. Le ministre de la culture Franck Riester a annoncé au Journal du dimanche (JDD) du 2 décembre que « la première vague d’expérimentation » du pass culture débutera le 1er février 2019, précédant une deuxième avant l’été.

Cela concerne « les cinq départements initialement définis », soit le Bas-Rhin, l’Hérault, le Finistère, la Guyane et la Seine-Saint-Denis, a rappelé le ministre, ajoutant que « plus de 10 000 jeunes volontaires ont été identifiés ». « Avant l’été, une deuxième vague permettra à d’autres territoires et collectivités d’entrer dans le dispositif. Cette deuxième vague devrait concerner 50 000 jeunes qui utiliseront cette première version », a-t-il poursuivi.

Promesse du candidat Emmanuel Macron, le pass culture est un « passeport » de 500 euros qui doit permettre aux jeunes de 18 ans (soit un public de 800 000 personnes) d’avoir accès à des activités et des offres culturelles. Interrogé sur le budget de ces deux phases de test en 2019, Franck Riester l’a estimé à « une trentaine de millions d’euros », un montant « parfaitement adapté à l’expérimentation », sachant que son ministère fera « aussi appel au mécénat public et privé ».

Favoriser à la presse d’information générale

Si plusieurs autres vagues de l’expérimentation sont à prévoir, le ministre s’est gardé de fixer une date quant à la généralisation du pass culture à tous les jeunes de 18 ans. « Nous évaluerons le dispositif vers l’automne 2019, et dès que nous serons prêts, nous le généraliserons », a-t-il dit à propos de ce dispositif dont le montant est évalué à 400 millions d’euros annuels.

Les 800 000 jeunes concernés par ce pass culture auront accès à un « panel d’offres larges : des spectacles, des produits culturels, des cours de musique ou de danse, une offre numérique musicale, audiovisuelle et cinématographique », a rappelé le ministre, qui souhaite en outre favoriser l’accès à la presse d’information générale.

« On doit faire en sorte qu’ils n’utilisent pas le pass seulement pour s’abonner à des offres en ligne qu’ils connaîtraient déjà… Nous allons aussi éditorialiser les contenus, par exemple en valorisant les films d’auteur », a-t-il développé.