Un arbitre allemand regarde son écran de contrôle lors d’un match de Bundesliga. / MICHAEL DALDER / REUTERS

La dernière digue a officiellement cédé : la Ligue des champions sera soumise à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dès les huitièmes de finale, en février 2019, ainsi que la Ligue Europa pour la finale. L’UEFA en a fait l’annonce lundi 3 décembre, à l’issue de son conseil exécutif à Dublin.

Jusqu’à la Coupe du monde en Russie, le président slovène de l’UEFA, Aleksander Ceferin, était le dirigeant le plus sceptique quant à la pertinence de l’arbitrage vidéo, en accord avec son prédécesseur Michel Platini. Mais son utilisation, lors de la compétition la plus regardée de la planète, a progressivement rendu cette innovation technologique incontournable.

Cette décision était pressentie depuis plusieurs semaines : dès lors que l’UEFA avait annoncé, en septembre, vouloir recourir à la VAR pour la prochaine édition de la Ligue des champions, des voix s’étaient élevées dans le football européen pour anticiper cette révolution.

L’Angleterre l’a aussi adoptée

« Nous sommes prêts à utiliser la VAR plus tôt que prévu et nous sommes convaincus que ce sera bénéfique pour nos compétitions, dans la mesure où cela apportera une aide à certains de nos arbitres et cela réduira le nombre de décisions erronées », a déclaré le président de l’UEFA Aleksander Ceferin devant la presse.

L’assistance vidéo est déjà utilisée dans la plupart des championnats européens majeurs, comme en France, en Espagne, en Allemagne et en Italie. La Premier League anglaise, jusqu’ici indécise, l’a adoptée à partir de la saison prochaine.

L’UEFA a également confirmé l’utilisation de la VAR l’été prochain pour la finale de la Ligue Europa, le Final Four de la Ligue des nations et l’Euro Espoirs.

L’arbitrage vidéo avait été la grande nouveauté de la Coupe du monde en Russie. Après une phase de poules durant laquelle son rythme d’intervention avait été critiqué, elle s’était faite de plus en plus discrète au fil de la compétition, mais pas moins active.

Un nombre réduit d’erreurs manifestes avait été inversé, mais les polémiques arbitrales n’avaient pas disparu pour autant. C’est aussi le cas en Ligue 1 où, dimanche soir, Bordeaux comme le Paris-Saint-Germain ont protesté contre les interprétations arbitrales à l’issue de leur match nul 2-2.