Sur le Vieux-Port à Marseille, samedi 1er décembre. / CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

L’inspection générale de la police nationale (IGPN) – la « police des polices » – a été saisie, lundi 3 décembre, à la suite du décès d’une femme de 80 ans, blessée samedi dans son appartement par des éléments d’une grenade lacrymogène, tirés lors des violences qui ont suivi les manifestations de « gilets jaunes », à Marseille.

La vieille dame, née en juillet 1938 et de nationalité algérienne, se trouvait chez elle samedi, au quatrième étage d’un immeuble proche de la Canebière. Elle fermait les volets de son appartement lorsqu’un projectile l’a heurtée au visage. Transportée à l’hôpital de la Timone puis à l’hôpital de la Conception, elle a été opérée mais est décédée dimanche soir d’un « choc opératoire », a rapporté Xavier Tarabeux.

Autopsie en cours

« On a relevé la présence de deux plots de caoutchouc d’une grenade utilisée par les forces de police », a précisé le procureur. Mais « à ce stade, on ne peut pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès », a-t-il ajouté. Une autopsie était en cours lundi après-midi pour déterminer les causes exactes.

Des incidents violents avaient éclaté samedi en fin de journée sur le Vieux-Port, puis sur la Canebière, après une journée marquée par plusieurs manifestations dans la cité phocéenne, à l’appel des « gilets jaunes », de la CGT, mais aussi d’un collectif né après la mort de huit personnes dans l’effondrement de deux immeubles début novembre dans le centre-ville.

Vingt-six personnes ont été interpellées ce week-end à Marseille en marge des échauffourées entre casseurs et forces de l’ordre.