Pour « instaurer [un climat de] confiance » avant de nouveaux pourparlers de paix, la coalition emmenée par l’Arabie saoudite a pris une mesure. Un avion affrété par les Nations unies (ONU) va se poser, lundi 4 décembre, dans la capitale du Yémen tenue par les rebelles houthistes, Sanaa, pour emmener une cinquantaine d’entre eux blessés vers Oman. A bord de l’appareil, il y aura « trois médecins yéménites et un autre de l’ONU », a précisé à l’agence de presse officielle saoudienne un porte-parole de cette coalition internationale.

Le sort des rebelles blessés a été l’une des raisons de l’échec d’une précédente session de pourparlers de paix en septembre. La coalition a accédé à une demande de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, le Britannique Martin Griffiths, pour « raisons humanitaires », a précisé le porte-parole.

Jeudi, les rebelles avaient expliqué vouloir se rendre à des négociations sous l’égide de l’ONU prévues en Suède si on leur garantissait de pouvoir quitter le Yémen et y revenir en toute sécurité. Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale, que soutient militairement la coalition emmenée par les Saoudiens, compte également s’y rendre. M. Griffiths s’est entretenu ces derniers jours avec des responsables des deux camps, séparément, pour préparer les négociations.

En septembre, les pourparlers prévus à Genève avaient tourné court, les Houthis refusant de faire le déplacement en accusant l’ONU d’apporter trop peu de garanties quant à la sécurité de leur délégation. D’autres pourparlers avaient aussi échoué en 2016, au terme de 108 jours de négociations au Koweït. La délégation des houthistes était alors restée bloquée dans le sultanat d’Oman pendant trois mois.