La centrale thermique d’Azito, à Abidjan, en octobre 2003. / ISSOUF SANOGO / AFP

La Côte d’Ivoire va construire la « première centrale électrique solaire flottante d’Afrique », a annoncé le ministère ivoirien de l’énergie, qui veut augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays. Les installations se feront sur des plans d’eau, lagune ou mer, abondants en Côte d’Ivoire, a indiqué lundi 3 décembre, sans autre précision, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Thierry Tanoh.

Cette centrale sera financée à hauteur de 80 millions d’euros par un prêt de l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique), avec qui le gouvernement ivoirien a signé une convention pour une « coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable » le 29 novembre.

A peine un mégawatt d’énergie solaire en 2018

La Côte d’Ivoire, leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest, est cependant en retard dans les énergies renouvelables, l’hydroélectrique mis à part. La production d’électricité ivoirienne (2 000 MW) est assurée à hauteur de 75 % par l’énergie thermique et le reste provient des barrages hydroélectriques. Le pays a produit à peine un mégawatt d’énergie solaire en 2018.

La Côte d’Ivoire veut faire passer les énergies renouvelables à 11 % de son mix énergétique d’ici à 2020, puis à 16 % en 2030. Plusieurs projets sont en préparation, comme la construction de plusieurs centrales à biomasse Biokala, développées par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. Ces centrales doivent être alimentées par les résidus de palmiers à huile du groupe Sifca.

Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’Ivoire dispose actuellement d’un réseau de 5 000 km de lignes à haute tension et d’une puissance installée de 2 200 mégawatts. Le gouvernement mise sur un programme de développement de son réseau et ambitionne d’atteindre la barre des 4 000 MW en 2020 et 6 600 MW en 2030.