« Brest Océans aura lieu, c’est une certitude. Reste à trouver le meilleur timing, et on fera tout en bonne intelligence, d’une manière collective pour prendre la meilleure décision. » C’est la réponse qu’avait faite François Gabart, fin novembre, lors d’un tchat avec les internautes du Monde.fr, alors que l’un d’entre eux lui demandait si, « en voyant les dégâts sur l’ensemble de la catégorie Ultim » lors de la Route du rhum, il pensait que le projet de course autour du monde en solitaire sans escale était « compromis ou pas ».

La réponse est tombée mercredi 4 décembre. Les nombreuses avaries subies au cours de la Route du rhum par les maxi-trimarans de cette classe Ultim (32 mètres de long, 23 mètres de large au maximum), ont conduit les organisateurs de la course Brest Oceans à en reporter le départ, initialement prévu le 29 décembre 2019. Aucune nouvelle date n’a été communiquée.

« La classe Ultim 32/23 et Brest Ultim Sailing (organisateur de l’événement) valideront une date en tenant compte de tous les éléments portés à leur connaissance avant la fin du mois de janvier 2019 », ont précisé les organisateurs.

Multiples casses

La Route du rhum a mis en lumière la fragilité de la dernière génération d’Ultim, ces géants des mers, équipés de foils, qui leur permettent de voler au-dessus de l’eau. François Gabart (Macif), deuxième de la course derrière Francis Joyon (Idec Sport), a connu des problèmes, avec un foil et un safran hors d’usage et une grand-voile endommagée, pendant une bonne partie de la course. Ces avaries lui ont pour partie coûté la victoire finale.

Malmenés par deux violentes tempêtes sur les trois premiers jours de course, une partie des bateaux avaient auparavant dû à se mettre à l’abri, quand deux bateaux de la classe Ultim, celui de Sébastien Josse (Maxi Edmond-de-Rothschild) et celui d’Armel Le Cléac’h (Banque-Populaire IX) étaient contraints à l’abandon, victimes d’importantes avaries.

Thomas Coville (Sodebo) avait, lui aussi, été victime d’une avarie dans les vingt-quatre premières heures de course. Dérouté vers La Corogne (Espagne), il avait repris la course, pour franchir la ligne d’arrivée le 20 novembre à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).

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« Les périodes de profondes évolutions technologiques conduisent régulièrement à ces phases qui sont douloureuses mais qui doivent permettre de comprendre et, ensuite, de fiabiliser », a souligné Patricia Brochard, présidente de la classe Ultim 32/23, citée dans le communiqué de la Brest Océans.

Les organisateurs de la Lorient-Les Bermudes-Lorient, double transatlantique en équipage, avaient déjà annoncé le 21 novembre un report du départ, initialement prévu le 5 mai 2019, en raison de la casse subie par les Ultim sur la Route du rhum.