Kevin Hart lors des MTV Video Music Awards, le 20 août 2018, à New York. / Andrew Kelly / REUTERS

« Je m’excuse sincèrement envers la communauté LGBTQ pour mes propos maladroits par le passé » : deux jours après avoir été nommé maître de cérémonie des Oscars 2019, le comédien américain Kevin Hart a dû renoncer, vendredi 7 décembre. Il ne veut pas détourner l’attention sur lui.

Exhumés après sa nomination, mardi 4 décembre, ses tweets homophobes – déjà effacés – datent pour la plupart de 2009 à 2011. Il raconte, par exemple, que s’il trouvait son fils jouant avec la maison de poupée de ses filles, il la « casserait au-dessus de sa tête », parce que c’est « gay ». Dans l’un de ses spectacles, en 2011, il confiait aussi que « l’une de [ses] plus grandes frayeurs » était que son fils devienne homosexuel.

« Les gens évoluent »

Après ces révélations, l’académie chargée de l’organisation des Oscars lui a donné un ultimatum : s’excuser, ou bien elle choisirait quelqu’un d’autre. L’humoriste de 39 ans était d’abord resté campé sur ses positions et avait refusé de s’excuser, « parce qu’[il l’avait] déjà fait plusieurs fois », explique-t-il dans une vidéo sur Instagram.

« J’ai presque 40 ans. Si vous ne pensez pas que les gens changent, grandissent, évoluent ? Je ne sais pas quoi vous dire », écrivait-il encore jeudi sur ce réseau social, ajoutant en lettres capitales : « J’aime tout le monde ».

L’académie doit maintenant trouver un remplaçant à Kevin Hart pour la cérémonie, qui se tiendra le 24 février 2019. Cet épisode n’est pas une première. En 2012, le producteur Brett Ratner, réalisateur de Rush Hour et X-Men, avait dû renoncer à présenter les Oscars après avoir tenu des propos homophobes lors d’une projection.