Gendarmes et experts près de Domessin (Savoie), le 14 février 2018. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Nordahl Lelandais, principal suspect du meurtre de la jeune Maëlys, a été mis en examen, vendredi 7 décembre, dans une nouvelle affaire d’agression sexuelle sur mineure à l’issue de son interrogatoire dans la matinée par des juges de Grenoble, a indiqué le parquet.

Cette mise en examen concerne des attouchements sur une petite cousine âgée de 4 ans au moment des faits. Il s’agit de la quatrième mise en examen visant l’ex maître-chien de l’armée - après celles concernant le meurtre de Maëlys De Araujo, l’assassinat du militaire Arthur Noyer et l’agression sexuelle d’une autre de ses petites cousines.

Extrait de sa cellule de Saint-Quentin-Fallavier vendredi matin, Nordahl Lelandais a été interrogé au sujet d’une vidéo retrouvée dans l’un de ses téléphones portables montrant des attouchements sur sa petite cousine, qui se trouve être aussi sa filleule, a indiqué l’avocate des parents de la fillette, Me Caroline Rémond, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

« Aucun signal ne les avait alertés »

Sur cette vidéo, « on voit une main se livrer à des attouchements sexuels sur une fillette. Il n’y a pas de pénétration digitale. Nordahl Lelandais est parfaitement identifiable », a rapporté l’avocate. « On ne voit pas le visage de l’enfant de 4 ans mais les gendarmes ont pu grâce à leur enquête identifier la petite victime », a-t-elle ajouté.

L’agression aurait été commise au cours de l’été 2017, au domicile de la fillette, dans le sud de la France, quelques semaines avant celle de sa soeur aîné, qui avait 6 ans au moment des faits.

Cette première agression avait été filmée par le trentenaire à son domicile de Domessin (Savoie), une semaine jour pour jour avant l’enlèvement et le meurtre de Maëlys, dans la nuit du 26 au 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin (Isère). La victime et ses parents étaient alors en week-end à Domessin chez les parents de Nordahl Lelandais, où l’ancien militaire était revenu habiter.

Les parents des deux enfants « sont dévastés, triplement traumatisés. Avant les agressions, aucun signal ne les avaient alertés chez Lelandais, un familier, choisi comme parrain de la fillette la plus jeune, et ils s’inquiètent : combien d’autres victimes risquent-elles d’être découvertes ? », relève encore Me Rémond. « Ils espèrent qu’il va parler. »