James Fields, durant le rassemblement des nationalistes blancs à Charlottesville, en août 2017. / Stringer . / REUTERS

Le jugement tombe seize mois après le meurtre, à Charlottesville, d’une manifestante antifasciste qui protestait contre un rassemblement d’extrême droite. James Fields, un néonazi américain, a été reconnu coupable de meurtre, vendredi 7 décembre, par un tribunal de la ville de l’est des Etats-Unis, selon les médias américains.

Agé de 21 ans, il avait foncé au volant de sa voiture dans un groupe de manifestants, tuant Heather Heyer, 32 ans, et blessant plusieurs personnes en août 2017 dans cette petite ville de Virginie, avant de prendre la fuite. La sentence doit être annoncée ultérieurement.

Le procès, qui s’est ouvert la semaine dernière, devait déterminer si l’accusé avait agi « par peur ou par malveillance », selon les mots du juge Richard Moore.

Des preuves de préméditation

Les avocats de James Fields ont plaidé la légitime défense et évoqué sa santé mentale au moment des faits. Selon un de ses avocats, le jeune homme a confié à la police qu’il « avait craint pour sa sécurité et qu’il était mort de peur ».

L’accusation a au contraire argué que le jeune homme avait agi de manière préméditée, et qu’un monceau de preuves – photos et vidéos – le montraient.

Le rassemblement de Charlottesville avait été organisé par des nationalistes blancs pour protester contre le déboulonnement annoncé d’une statue du général sudiste Robert Lee. Il avait braqué les projecteurs sur la nouvelle génération de l’extrême droite américaine qui a émergé depuis le début du mandat du président Donald Trump, dont la rhétorique incendiaire est régulièrement dénoncée comme attisant la haine et les divisions.