Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei est détenue depuis le 1er décembre par le Canada à la demande des Etats-Unis. / WANG ZHAO / AFP

La Chine a convoqué, dimanche 9 décembre, Terry Branstad, l’ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, pour protester contre l’arrestation de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei et fille du fondateur du géant chinois des télécoms.

Pékin avait déjà convoqué samedi l’ambassadeur du Canada après l’arrestation dans ce pays de Meng Wanzhou, 46 ans, à la demande des Etats-Unis, le 1er décembre. Elle est soupçonnée par la justice américaine d’avoir menti à plusieurs banques au sujet d’une filiale de Huawei afin de pouvoir accéder au marché iranien entre 2009 et 2014 en violation des sanctions américaines.

Pékin prêt à répondre

La Chine se réserve la possibilité de prendre des mesures, selon ce que feront ou non les Américains, a signifié le vice-ministre des affaires étrangères Le Yucheng à l’ambassadeur des Etats-Unis, Terry Branstad, dit le ministère des affaires étrangères à Pékin. Le Yucheng lui a dit que Washington avait formulé une « demande insensée » aux Canadiens pour qu’ils arrêtent Meng.

Dimanche, le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, a affirmé que Donald Trump n’était pas informé de l’arrestation de Meng Wanzhou au moment où il dînait avec son homologue chinois Xi Jinping la semaine dernière.

Robert Lighthizer, le négociateur en chef américain chargé de mener des tractations avec la Chine a laissé entendre dimanche qu’il n’entendait pas prolonger la trêve de 90 jours dans la guerre commerciale décrétée la semaine dernière entre Donald Trump et le président chinois Xi Jinping. Il a par ailleurs estimé que l’arrestation de Meng Wanzhou ne devrait pas trop affecter les négociations commerciales en cours malgré les protestations de Pékin.