« Nous avons sous-estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d’être associés à la construction des solutions », a reconnu dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux / Ian Langsdon / AP

Au lendemain de la quatrième journée de mobilisation du mouvement des « gilets jaunes », Emmanuel Macron, le président de la République recevra, lundi 10 décembre à partir de 10 heures l’ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales « dans ce moment grave que traverse la Nation, afin d’entendre leurs voix, leurs propositions et avec pour objectif de les mobiliser pour agir ».

Il recevra Gérard Larcher, le président du Sénat, Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, Patrick Bernasconi, le président du Conseil économique, social et environnemental, les présidents des associations d’élus, les responsables confédéraux des syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC), ainsi que trois organisations patronales (Medef, CPME et U2P)

Cette rencontre intervient après d’une nouvelle journée d’actions des « gilets jaunes » qui a réuni environ 136 000 manifestants dans toute la France et a été à nouveau émaillée de violences. Selon L’Opinion, qui a révélé cette réunion, « l’objectif est de leur présenter les mesures que le président annoncera aux Français, normalement, plus tard dans la journée ».

« Retrouver le chemin du cœur des Français »

« Nous avons sous-estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d’être associés à la construction des solutions », a reconnu dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, au lendemain d’une mobilisation restée au même niveau que le samedi précédent. Emmanuel Macron doit prendre la parole « en tout début de semaine » et, selon lui, « saura retrouver le chemin du cœur des Français ».

Les partenaires sociaux avaient été reçus le 30 novembre par le premier ministre Edouard Philippe à qui ils avaient demandé des mesures rapides et concrètes. Vendredi, une première table ronde s’est tenue au ministère du travail, en présence de plusieurs ministres pour donner le coup d’envoi de concertations organisées en parallèle de la consultation auprès des Français du 15 décembre au 1er mars.

Ces rendez-vous réguliers – pour l’instant boycottés par la CGT et Solidaires mais auxquels la FSU et l’Unsa sont également conviés – doivent permettre aux partenaires sociaux et au gouvernement de réfléchir ensemble deux fois par semaine autour de cinq thèmes : les transports, le logement, le pouvoir d’achat, l’accessibilité aux services publics et la fiscalité.