La réunion à l’Elysée, lundi 10 décembre. / YOAN VALAT / REUTERS

La réunion entre Emmanuel Macron et les représentants des « corps intermédiaires » (représentants de la société civile, syndicats de travailleurs, organisations patronales, élus) a débuté lundi matin à l’Elysée avant l’allocution du président à 20 heures, pour tenter de trouver une issue à la crise des « gilets jaunes ».

Le chef de l’Etat s’est réuni, autour d’une grande table, avec 37 personnes, dont le premier ministre, Edouard Philippe, et douze membres du gouvernement. Etaient invités les présidents de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, du Sénat, Gérard Larcher, et du Conseil économique social et environnemental, Patrick Bernasconi, ainsi que les présidents des associations d’élus locaux, les responsables confédéraux des syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC) et les responsables des organisations patronales (Medef, CPME et U2P).

« Mesures concrètes et immédiates »

Le chef de l’Etat, qui ne s’est pas exprimé publiquement depuis son retour du sommet du G20 en Argentine le 2 décembre, a souhaité recevoir l’ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales « dans ce moment grave que traverse la Nation, afin d’entendre leurs voix, leurs propositions et avec pour objectif de les mobiliser pour agir », a fait savoir l’Elysée. Emmanuel Macron doit ensuite annoncer, ce soir, des mesures « concrètes et immédiates ».

Reste à savoir si ce geste à l’égard des corps intermédiaires, qui se sont sentis mis à l’écart lors de la première année du quinquennat, et l’allocution solennelle à 20 heures suffira à rétablir la confiance et éviter un cinquième samedi de manifestations et de violences.

La quatrième journée d’actions des « gilets jaunes », samedi 8 décembre, a réuni environ 136 000 manifestants dans toute la France et a été encore émaillée de violences.