C’est l’un des derniers grands patrons des entreprises de la Silicon Valley à ne pas s’être rendu devant les élus américains : le président-directeur général de Google, Sundar Pichai, va s’exprimer mardi 11 décembre devant le Congrès des Etats-Unis, à Washington.

Google est régulièrement critiqué par une partie de la classe politique américaine, et notamment le président Donald Trump, qui aime à dénoncer, sans preuve, la « partialité » des grands groupes du Web et la censure des opinions conservatrices. Mais il est aussi fréquemment mis sur la sellette à propos de la sécurité des données personnelles ou de sa domination du marché des moteurs de recherche sur Internet.

Google « n’est pas politiquement biaisé »

Dans les remarques que le responsable doit faire mardi lors d’une audition au Congrès et transmises à l’avance, M. Pichai défend l’impartialité de ses services, affirmant que le moteur de recherche américain n’était pas « politiquement biaisé ». Cette neutralité dans les résultats de recherche, défend M. Pichai, fait partie des « intérêts commerciaux » de l’entreprise. « Notre société fournit des plates-formes permettant de relayer diverses perspectives et opinions », affirme-t-il également.

Sans apporter de détail, le patron de Google assure par ailleurs que son groupe est en faveur d’une loi fédérale sur la confidentialité des données des internautes et affirme que « la protection de la vie privée et de la sécurité de nos utilisateurs est depuis longtemps une partie essentielle de notre mission ». M. Pichai insiste aussi sur l’importance pour le groupe du respect de la vie privée et de la sécurité informatique, Google étant, selon lui, déterminé à travailler avec le gouvernement états-unien « pour garder le pays en sécurité ». Cette affirmation survient au moment où l’entreprise a reconnu lundi qu’une faille avait exposé les données personnelles de plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs de son réseau social Google+.

En septembre, M. Pichai avait refusé de participer à une audition au Sénat sur la question des opérations d’influences étrangères. Mardi, il répondra à la commission de la Chambre des représentants, où les parlementaires états-uniens l’interpelleront sur « la collecte, l’utilisation et les pratiques de filtrage » des données de ses utilisateurs.