Patrice-Edouard Ngaïssona, soupçonné d’avoir dirigé les milices chrétiennes anti-balaka en République centrafricaine (RCA), a été arrêté par les autorités françaises, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI), mercredi 12 décembre. La CPI réclame son extradition.

La CPI a délivré un mandat d’arrêt, à son encontre, le 7 décembre 2018 « pour sa responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans l’ouest de la République centrafricaine entre, au moins, le 5 septembre 2013 et, au moins, décembre 2014 », précise-t-elle dans un communiqué. M. Ngaïssona « serait responsable de crimes dans différents endroits en RCA, notamment à Bangui, dans la préfecture de Lobaye, Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Camot et Berberati », ajoute la CPI.

La Centrafrique a basculé dans la violence en mars 2013 avec l’arrivée au pouvoir des rebelles musulmans de la Séléka et la contre-offensive des milices anti-balaka. L’intervention de la France en décembre 2013, dans le cadre de l’opération « Sangaris », puis le déploiement des casques bleus de l’ONU ont permis d’enrayer le cycle de représailles.

Patrice Edouard Ngaïssona, qui nie toute implication dans les violences, a été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), malgré les objections de mouvements de défense des droits de l’homme, tels que Human Rights Watch.