« Madame, Monsieur, à la suite d’un piratage informatique, certaines de vos données personnelles confiées au ministère de l’Europe et des affaires étrangères ont été dérobées. » Tel est le message qu’ont reçu par e-mail, le 13 décembre 2018, certains internautes français. Les données en question sont leurs nom, prénoms, numéro de téléphone mobile et adresses courriel, selon le Quai d’Orsay.

Le service touché par ce piratage est plus précisément Ariane : un service qui « permet, lorsque vous effectuez un voyage ou une mission ponctuelle, de vous signaler gratuitement et facilement auprès du ministère de l’Europe et des affaires étrangères », peut-on lire sur le site dédié.

Ce sont les informations « enregistrées lors de l’inscription sur la plateforme » qui ont été dérobées, précise le ministères dans un communiqué. Dans certains cas, les données concernent des personnes qui ne se sont pas inscrites : ce sont leurs proches qui ont indiqué au site leurs coordonnées en les désignant comme « personne à prévenir » en cas de problème lors d’un voyage.

Risque d’escroqueries

Le Quai d’Orsay ne donne pour l’instant pas plus de précisions, notamment sur le nombre de personnes dont les données ont été dérobées. Il n’a pas pour le moment répondu aux questions du Monde, mais indique avoir saisi la justice et informé la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). « Nous avons pris immédiatement les mesures qui s’imposaient pour éviter que des événements de ce type ne se reproduisent », souligne-t-il.

Le ministère invite les victimes de ce piratage à se montrer vigilantes face au risque d’escroqueries, et notamment « à l’égard des messages de source douteuse, cherchant à usurper l’identité du ministère de l’Europe et des affaires étrangères ».