Les footballeurs Sibisiso Vilakazi (gauche) et Terek Hamid lors d’un match amical entre l’Afrique du Sud et l’Egypte, à Johannesburg, en septembre 2016. / MUJAHID SAFODIEN / AFP

L’Egypte et l’Afrique du Sud ont officialisé, jeudi 13 décembre, leurs candidatures pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, le Ghana étant également cité comme possible recours à la veille de la date limite du dépôt des candidatures pour remplacer le Cameroun, qui s’est vu retirer l’organisation de la compétition.

L’Afrique du Sud, seul pays africain à avoir accueilli une Coupe du monde (en 2010), a « soumis sa candidature », a affirmé un porte-parole de la Fédération sud-africaine de football dans un courriel adressé à l’AFP dans la soirée. Le pays a déjà organisé la CAN à deux reprises, en 1996 et en 2013, année où il avait déjà remplacé la Libye, organisatrice initiale mais qui s’était retirée en raison de sa grande instabilité politique et sécuritaire.

La Fédération égyptienne de football a de son côté fait acte de candidature officielle un peu plus tôt dans la journée, via un communiqué publié sur ses réseaux sociaux. Depuis Charm el-Cheikh, où se déroule la Coupe d’Afrique des Nations de beach soccer, le président de la fédération égyptienne, Hany Abou Rida, a indiqué que les matchs seraient organisés dans huit stades répartis dans les gouvernorats du Caire, d’Alexandrie, de Suez et d’Ismaïlia.

De son côté, le ministre égyptien de la jeunesse et des sports, Ashraf Sobhy, a annoncé que la candidature de la fédération avait le « soutien complet » du gouvernement, selon une déclaration postée par la fédération sur Twitter.

Le pays des « Pharaons » (le surnom de l’équipe égyptienne) s’était dit « prêt » à se lancer mercredi soir, après que le Maroc a créé la surprise en annonçant qu’il ne serait pas candidat. Le royaume, candidat à l’organisation du Mondial 2026 (attribué au trio Etats-Unis – Mexique – Canada), était souvent cité comme étant un postulant sérieux. L’Egypte, qui a déjà organisé quatre fois la CAN (la dernière fois en 2006), lui avait d’ailleurs laissé la priorité jusqu’à mercredi soir.

Le pays hôte sera connu le 9 janvier

Ces dossiers séduiront-ils la Confédération africaine de football (CAF) ? Si cela n’était pas le cas, le Ghana, selon son ministre de la jeunesse et des sports, Isaac Asiamah, s’est dit prêt à accueillir la CAN 2019 dans l’éventualité où aucun autre pays ne serait finalement retenu. Le pays, qui vient d’organiser la CAN féminine en novembre, affirme avoir les infrastructures nécessaires pour abriter des compétitions internationales.

Selon la CAF, qui ne commentait pas jeudi les intentions ou les déclarations de candidatures de chacun, la liste définitive des pays candidats sera annoncée samedi, après la clôture vendredi à minuit. Le pays hôte de la CAN, prévue du 15 juin au 13 juillet, sera connu le 9 janvier. Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a indiqué lundi que « tout sera finalisé le 25 décembre pour faire sortir une short list de candidats avec leur évaluation et des notations claires ».

L’organisation de la CAN 2019 a été retirée au Cameroun le 30 novembre pour cause de retards dans les travaux d’infrastructures et en raison d’une situation fragile sur le plan sécuritaire. En 2014, la CAF, alors présidée par le Camerounais Issa Hayatou, avait attribué les trois prochaines CAN d’un coup : 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée.

Après le retrait de l’organisation au Cameroun en 2019, la CAF a décidé d’attribuer l’édition 2021 à ce pays et l’édition 2023 à la Côte d’Ivoire, selon M. Ahmad. Cela a poussé la fédération ivoirienne à saisir jeudi le Tribunal arbitral du sport, l’instance se disant « surprise d’apprendre que le président de la CAF a décidé de sa seule autorité, et sans aucune concertation préalable avec elle, de réattribuer au Cameroun l’organisation de l’édition 2021 confiée jusque-là à la Côte d’Ivoire ».

Quant à la Guinée, elle pourrait obtenir l’édition 2025 mais, selon la CAF, ce pays n’avait pas encore fait officiellement acte de candidature pour 2023, ce qui maintient un flou supplémentaire.