« On a tous un gilet jaune dans la bagnole, foutez-le en évidence sur le tableau de bord toute la semaine ! » Dans une vidéo postée sur Facebook, Ghislain Coutard, un Narbonnais de 36 ans, lance fin octobre l’idée du gilet jaune comme symbole de ralliement.

En l’espace de quelques semaines, ce vêtement est devenu l’incarnation de la contestation contre la politique du président et de son gouvernement. Manifestations, blocages, violences : on le retrouve partout.

Facile à transporter, peu cher, il permet à la fois d’être très visible et de rassembler des gens très différents, quels que soient leur niveau de vie, origine sociale ou couleur politique. Mais en le choisissant comme emblème, le mouvement a aussi changé le sens que l’on donne à ce vêtement. Initialement imposé par l’Etat en 2008, le gilet jaune est devenu un symbole de révolte. Et même lorsqu’il est porté par un agent de maintenance ou un simple cycliste, notre inconscient collectif l’associe, désormais, au principe de la contestation.