L’abolition de la peine de mort est « une clause immuable de la constitution [...]. Le sujet est clos », a tweeté Jair Bolsonaro. / MAURO PIMENTEL / AFP

Le président brésilien d’extrême droite, Jair Bolsonaro, a exclu dimanche 16 décembre toute discussion sur le rétablissement de la peine de mort, après la parution d’une interview de son fils, le député Eduardo Bolsonaro, qui se dit favorable à un référendum sur le retour de la peine capitale.

« Ce quotidien a affirmé en gros titres que la peine de mort serait débattue lors de mon gouvernement. Non seulement il s’agit d’une clause immuable de la Constitution, mais ça ne fait pas partie de mes promesses de campagne. Le sujet est clos », a tweeté Jair Bolsonaro.

Dans un entretien publié dimanche par le quotidien O Globo, Eduardo Bolsonaro estime que « pour certains types de crime (...), comme les meurtres prémédités, il faut une punition à la hauteur. Si la personne a conscience de ce qu’elle fait, je crois que ce serait une mesure bien propice à être soumise à un référendum ».

Le député de 34 ans, réélu avec un nombre de suffrages record lors des élections législatives d’octobre, s’est également dit favorable à la peine de mort pour les trafiquants de drogue, comme c’est le cas en Indonésie, pays où il s’est rendu en 2017 et où il avait visité une prison près de Djakarta. « Cette politique fonctionne là-bas. Quand on se promène dans la rue, on ne voit personne fumer du cannabis ou faire usage d’une quelconque drogue », a-t-il argumenté.

« Les trafiquants, les hommes politiques qui détournent les fonds publics destinés à la santé... Il y a plein de crimes qui impliquent la vie d’autrui et pour lesquels on pourrait étudier l’application de cette mesure », a-t-il ajouté.

Au Brésil, l’abolition de la peine de mort est une clause de la Constitution de 1988, rédigée dans un contexte de retour à la démocratie après les années de dictature militaire (1964-1985). Mais Eduardo Bolsonaro rappelle qu’il existe une exception, pour les déserteurs en temps de guerre. « Pourquoi ne pas envisager d’autres exceptions », a-t-il demandé.