Oui, l’équipe de France a remporté l’Euro féminin de handball pour la première fois de son histoire.

FRANCK FIFE / AFP

Oui, Martin Fourcade est remonté sur la première marche du podium, sur la poursuite d’Hochfilzen.

JOE KLAMAR / AFP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Aux homonymies, tu feras attention

Il fallait bien que cela arrive. Avec tous ces Smith, ces Johnson ou encore Jones, la NBA est pleine d’homonymes, parfois frères, parfois pas du tout. Mais ce week-end, une histoire d’homonymie a bel et bien fait capoter un transfert de joueurs du championnat de basket nord-américain, alors que tout était prêt pour l’échange.

Le projet était relativement simple : un échange en triangle, impliquant trois équipes de la ligue. Plusieurs joueurs étaient concernés, et parmi eux Dillon Brooks, qui devait être transféré de Memphis à Phoenix. Du moins c’est ce que l’équipe de l’Arizona croyait. Alors que le transfert ne demandait qu’à être conclu, tout s’est arrêté à cause d’un quiproquo digne d’un vaudeville : il y a eu erreur sur le prénom. Phoenix pensait bien récupérer Dillon Brooks dans l’échange, mais Memphis était persuadé que c’était de Marshon Brooks (aucun lien, fils unique) dont il était question.

Voici Marshon Brooks, dont Phoenix ne voulait pas / MATTHEW STOCKMAN / AFP

Quand Phoenix s’est rendu compte qu’il y avait erreur sur la personne, l’équipe a refusé l’échange et tout a cessé là, provoquant l’hilarité du petit monde de la NBA. Joueurs, entraîneurs et dirigeants s’en sont donnés à cœur joie pour moquer les équipes impliquées. Ce malentendu pourrait être en partie expliqué par le rôle d’intermédiaire joué par la troisième équipe impliquée dans l’échange, Washington. Les dirigeants de l’équipe de la capitale se seraient emmêlés les pinceaux en discutant avec Memphis puis avec Phoenix.

Et voici Dillon Brooks, que Phoenix voulait récupérer mais que Memphis ne comptait pas lâcher. / Kyle Terada / USA TODAY Sports

Finalement, un échange a bien eu lieu le lendemain. Mais seulement entre les équipes de Washington et Phoenix. Sans celle de Memphis, et donc sans Dillon ou Marshon Brooks.

  • Ton retour, tu réussiras

Retour surprise, mais retour réussi pour Maurice Manificat. Le fondeur français, qui n’avait pas prévu de participer au 15 km libre de Davos en Coupe du monde, a finalement terminé à une belle deuxième place. Écarté des pistes depuis quelque temps, peu en forme et passablement las après sa déception de Pyeongchang (5e sur le 15 km), le sportif devait initialement faire son retour en Coupe du monde en 2019.

Juergen Staiger / AP

Dimanche, le fondeur tricolore le plus médaillé de l’histoire des Jeux (trois médailles en relais en deux Jeux olympiques, en 2014 et 2018) a modifié ses plans, pour effectuer son grand retour à la compétition à Davos, la ville chère aux banquiers. Il s’offre ainsi son trentième podium en carrière, terminant à moins d’une seconde du vainqueur Evgeny Belov.

Dans le sillage de Manificat, le vétéran Jean-Marc Gaillard a confirmé son bon début de saison. Le skieur de 38 ans, sur le podium il y a deux semaines à Lillehammer (Norvège), s’est offert un beau Top 10 (6e).

  • Championne du monde, la Belgique deviendra

Pour la première fois de son histoire, la Belgique est devenue championne du monde de hockey sur gazon ; en battant dimanche en finale les Pays-Bas (3-2) aux « shoot-outs », l’équivalent des tirs au but. Un accomplissement pour le hockey belge, qui vient parachever un renouveau entamé dans les années 2000. Nation mineure de ce sport pendant près d’un siècle, la Belgique a lancé au tournant du millénaire un programme ambitieux pour redorer le blason des « Red lions ».

Ramener la coupe à la maison. / Aijaz Rahi / AP

De retour aux Jeux Olympiques en 2008 (une première depuis 32 ans), les Belges ont peu à peu gravi les échelons. Vice-champions d’Europe en 2013 et 2017, vice-champions olympiques en 2016 à Rio, les hockeyeurs d’outre-Quiévrain ont cette fois remporté la finale, face à leurs voisins néerlandais.

La victoire belge pourrait bien conforter les hockeyeurs français dans leur propre ambition : auteurs d’une belle performance lors du championnat du monde de Bhubaneswar (Inde), les Bleus ont atteint les quarts de finale, en s’inspirant justement du modèle belge. « Les relations de maître à élève se sont nouées avec la Belgique », explique Olivier Moreau, le président de la Fédération française de hockey. « Nous connaissons les mêmes problèmes qu’eux mais avec dix ans d’écart. »

DIBYANGSHU SARKAR / AFP

L’homme du week-end : Thomas Fanara

Quand on fait du géant dans les années 2010, il faut apprendre à se ravir d’une place de deuxième ou troisième sur le podium, tant Marcel Hirscher domine la discipline. Encore impérial à Alta Badia (Italie), l’Autrichien a remporté une nouvelle victoire, sans trembler. Mais la performance du week-end revient au Français Thomas Fanara, qui s’offre une belle deuxième place, juste devant son compatriote Alexis Pinturault.

STEFANO RELLANDINI / REUTERS

Engagé dans la dernière saison de sa carrière, le skieur de 37 ans a réalisé une deuxième manche idéale pour lui assurer le podium, sur une piste qui lui réussit. C’est dans la station des Dolomites que Thomas Fanara est monté le plus de fois sur le podium, quatre fois depuis 2010. Son dernier podium en Coupe du monde remontait à 2016, à Saint-Moritz.

« C’est un moment vraiment énorme pour moi. Ça faisait un peu plus de deux ans de disette en podium et en faire un sur la Gran Risa, c’est un bonheur énorme », explique Thomas Fanara à l’arrivée. « Avec Marcel et Alexis, je suis au milieu de deux grands champions, je suis vraiment hyper content. »

Le chiffre du week-end : 96

C’est le nombre de buts inscrits par Raymond Kopa avec le Stade de Reims, en 466 matchs. La légende du football français, morte en 2017, a été honorée ce week-end par le club champenois, qui a inauguré une statue en son honneur devant le stade Auguste-Delaune. Quadruple champion de France avec Reims, Raymond Kopa avait également emmené le club en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1956, perdue face au Real Madrid.

Parti en Espagne l’année suivante, il avait remporté trois titres européens avec Madrid, avant de revenir à Reims. Deux de ses anciens coéquipiers madrilènes étaient d’ailleurs présents pour l’inauguration de la statue, cofinancée par le Real Madrid.

FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Les wikis du week-end

Facile

Encore buteur ce week-end, je ne suis pas étranger à la bonne saison de mon club, champion d’automne.

Moyen

Entré en jeu à la 70e minute, j’ai inscrit deux buts en dix minutes pour obtenir la victoire et permettre à mon équipe de prendre la tête du championnat.