Le ministre de la culture, Franck Riester, a répondu jeudi 20 décembre aux critiques formulées par Stéphane Bern, chargé d’une mission sur le patrimoine. L’animateur s’est élevé mardi contre un amendement de l’Assemblée supprimant un article du Sénat qui exonérait le Loto du patrimoine de la taxation (CSG, TVA et autres) que l’Etat prélève habituellement sur les jeux de loterie.

L’Etat « ne va rien se mettre dans la poche » avec le rétablissement de la taxation, a déclaré M. Riester, plaidant qu’il était « plus simple de ne pas modifier la législation de la Loterie nationale », qui « fonctionne avec des taxes ». « C’est une question de tuyauterie budgétaire », a expliqué le ministre sur Europe 1, assurant que la taxe serait compensée par l’Etat en 2019 si le loto est reconduit, comme cela a été le cas lors de la première édition cette année.

« Ce qui compte, c’est l’efficacité »

« Les taxes générées en 2018 représentent 14 millions d’euros. L’Etat met 21 millions, donc largement plus que ce qu’il a collecté à travers le dispositif fiscal du Loto du patrimoine. Et en 2019, on s’est engagé à faire la même chose si le Loto du patrimoine est lancé, ce qui n’est pas encore définitif, a-t-il ajouté. Si les Français répondent présents comme ils ont répondu présents en 2018, l’Etat accompagnera à la hauteur de ce que seront les revenus du Loto du patrimoine. »

« Ce qui compte, c’est l’efficacité, a-t-il encore dit. Le résultat final, c’est que les Français veulent que leur patrimoine de proximité soit restauré, et grâce à cette initiative (…), on va avoir ce résultat-là. » Ce jeu vise à financer la rénovation de monuments en France à travers un jeu de grattage et un loto. Dix-huit monuments « emblématiques » en péril doivent en bénéficier.