L’Etna est entré en éruption, lundi 24 décembre, en crachant une importante colonne de cendres, obligeant à fermer l’espace aérien aux alentours, tandis que la zone du volcan sicilien était secouée d’une multitude de petits séismes.

« L’éruption s’est produite sur le flanc de l’Etna, c’est la première éruption latérale depuis plus de dix ans, mais elle n’a pas l’air dangereuse », a expliqué à l’Agence France-Presse le vulcanologue Boris Behncke, de l’Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

En raison du manque de visibilité, une grande partie de l’espace aérien autour du volcan a été fermé. A l’aéroport de Catane, dans l’est de l’île italienne, seules quatre arrivées par heure étaient autorisées lundi dans l’après-midi.

Secousses sismiques

Selon l’INGV, plus de 130 secousses sismiques ont été enregistrées dans la zone lundi matin, dont la plus forte a atteint une magnitude de 4 peu après 13 heures. Ces secousses se sont accompagnées d’une augmentation de l’activité du volcan, qui a culminé avec la projection d’une énorme colonne de cendres vers midi.

Dans l’après-midi, les secousses sismiques et la projection de cendres – probablement accompagnée de lave, même si le manque de visibilité empêchait de le confirmer dans l’immédiat – ont cependant diminué, a précisé l’expert.

L’Etna, qui culmine à 3 300 mètres, est le plus important volcan en activité en Europe, avec des éruptions fréquentes, connues depuis au moins 2 700 ans. Sa dernière phase éruptive remonte au printemps 2017 et la dernière grosse éruption à l’hiver 2008-2009.