Shipulin lors de la coupe du monde de biathlon, le 11 mars à Kontiolahti (Finlande). / Lehtikuva Lehtikuva / REUTERS

Le biathlète russe Anton Shipulin a annoncé mardi 25 décembre mettre fin à sa carrière, en raison d’un manque de « motivation » et de problèmes de santé, peu après le lancement d’une nouvelle enquête visant son équipe pour dopage.

Expliquant ne plus prendre de « plaisir », Shipulin, 31 ans, a indiqué renoncer aux compétitions après la course à Gelsenkirchen, en Allemagne, le 29 décembre. « Cette course sera la dernière pour moi dans ma carrière », a déclaré M. Shipulin, cité par l’agence publique RIA Novosti, lors d’une conférence de presse à Moscou.

« Pour moi, cela n’a pas de sens de continuer à me faire souffrir et à faire souffrir mes supporteurs et mes proches. (…) Et puis mon état de santé ne me laisse pas tranquille. J’ai été atteint de maladies virales à trois reprises ces derniers mois ».

Anton Shipulin, champion olympique du relais à Sotchi et l’un des meilleurs biathlètes du monde, a régulièrement figuré dans le Top 5 du classement général de la Coupe du monde. Grand rival du Français Martin Fourcade, il n’a pas été autorisé à participer aux Jeux olympiques de Pyeongchang en raison du scandale de dopage frappant la Russie.

Scandale de dopage

Un panel du Comité international olympique (CIO) ne l’a pas inclus fin janvier dans la liste des sportifs russes jugés « propres », tout comme le sextuple champion olympique de short-track Viktor Ahn et le skieur Sergei Ustyugov.

Mi-décembre, le parquet autrichien a ouvert une enquête judiciaire visant l’équipe russe de biathlon pour des soupçons de dopage lors des Mondiaux de février 2017 à Hochfilzen (Tyrol). « Je ne cherche pas à fuir des problèmes. J’ai toujours dit que j’étais propre », a souligné Anton Shipulin, lors de sa conférence de presse, en qualifiant les accusations de dopage visant la Russie de « pures provocations ».

La Russie est engluée dans un scandale de dopage depuis le rapport du juriste canadien Richard McLaren, qui a établi que le pays avait mis en place un dopage institutionnalisé entre 2011 et 2015, notamment lors des Jeux olympiques en 2014 organisés à Sotchi, dans le sud de la Russie. Cette affaire a débouché sur l’exclusion de ses athlètes des JO-2016 de Rio et des Mondiaux-2017 d’athlétisme à Londres.