Des secouristes sur le site de la mine de charbon de Kson, dans l’Etat du Meghalaya, le 14 décembre 2018. / Sannio Siangshai / AP

Au fond d’une mine de charbon indienne, quinze hommes ont été pris au piège. Et le peu d’empressement que montrent les autorités indiennes pour les secourir efficacement a fait scandale. Le 13 décembre, l’eau d’une rivière, dont le cours est proche de la mine, s’est déversée dans les galeries de cette exploitation illégale de l’Etat de Meghalaya, dans le nord-est du pays condamnant potentiellement les mineurs qui y travaillaient.

Depuis, ils n’ont donné aucun signe de vie et ce n’est que deux semaines plus tard, le dimanche 30 décembre, que la marine indienne a lancé une opération de secours adaptée en envoyant sur place quatorze plongeurs. Les familles des hommes pris au piège se raccrochent à l’espoir qu’ils aient pu trouver refuge dans une poche d’air.

En 2012, un incident similaire avait causé la mort de quinze mineurs dont les corps n’ont jamais été retrouvés. Deux ans plus tard, un tribunal indien avait interdit les mines de charbon sauvages dans l’Etat de Meghalaya après des plaintes de militants écologistes dénonçant les risques pour la sécurité des mineurs, ainsi qu’une grave pollution de l’eau.

Mines illégales

Mais en raison de recours devant la Cour suprême de la part de propriétaires de mines et des autorités de cet Etat, cette pratique a perduré : les habitants extraient illégalement du charbon à l’aide de moyens sommaires en perçant des trous sur le flanc des collines puis en creusant de petits tunnels horizontaux pour atteindre des veines de charbon. L’incapacité des autorités à organiser le sauvetage des mineurs a provoqué de vives réactions.

Sur les réseaux sociaux, la lenteur des secours a été comparée à l’exceptionnelle mobilisation de cet été, en Thaïlande, pour sauver douze enfants et leur entraîneur de football piégés dans une grotte.