Joachim Son-Forget, à Lausanne, Suisse, le 9 juin 2017. / FABRICE COFFRINI / AFP

Après avoir diffusé des commentaires sexistes sur Twitter destinés à la sénatrice EELV Esther Benbassa, puis avoir alimenté la polémique par des rafales de tweets et de déclarations farfelues avant de quitter son parti, La République en marche, de manière fracassante, Joachim Son-Forget le représentant à l’Assemblée nationale des Français de Suisse et du Lichtenstein s’est mis en tête de créer son propre parti politique. M. Son-Forget a annoncé la naissance de cette nouvelle formation baptisée « Je suis français et européen » à l’hebdomadaire Le Point, lundi 31 décembre 2018.

« Mon parti va défendre l’exemplarité des élites. Nous défendrons aussi la réduction du train de vie de l’Etat, la baisse des dépenses publiques, une culture française qui va de Diderot à Booba, le tout mâtiné d’humour et d’impertinence qui ont longtemps fait la fierté de la France », a-t-il précisé. « A quoi ça sert de prendre des gens de la société civile s’ils n’ont plus le droit d’expliquer ce qu’ils étaient dans la société civile et qu’ils ressemblent à des photocopies les uns des autres », a-t-il déclaré mercredi sur Franceinfo, quelques jours après avoir quitté le parti présidentiel, qu’il juge « vieux ».

« Des copains ou des copains des copains »

Ce parti mènera, par ailleurs, une liste pour les élections européennes de mai 2019 : « On fera comme tout le monde. On fera semblant de faire une consultation et puis, à la fin, on dira ce qu’on a envie de dire nous puisque, de toute façon, on a tout prévu avant », a fait savoir M. Son-Forget. « Pour la liste, je pense qu’on ne va prendre de toute façon que des copains à nous ou des copains des copains parce que, de toute manière, c’est toujours comme ça que les autres font », a-t-il poursuivi, tout en précisant qu’il se sentait « libéré ».

Le cas de M. Son-Forget doit être examiné le 14 janvier par le bureau exécutif de LRM en vue d’éventuelles sanctions, avait annoncé fin décembre Gilles Le Gendre, le patron des députés « marcheurs ». Son départ porte à 305 le nombre de députés membres du groupe.