« Nous réaffirmons le caractère illégitime de Nicolas Maduro ». C’est par ces mots que le nouveau président du parlement vénézuélien Juan Guaido s’est félicité samedi 5 janvier du vote de ses troupes contre le président. L’Assemblée, qui est contrôlée par l’opposition, a en effet jugé « illégitime » le deuxième mandat de Nicolas Maduro, qui doit officiellement débuter le 10 janvier.

Le chef de l’Etat, âgé de 56 ans, a été réélu le 20 mai 2018 pour un nouveau mandat de six ans à l’issue d’une élection contestée. Les principaux partis d’opposition avaient boycotté le scrutin marqué par une forte abstention. « A partir du 10 janvier il usurpera la Présidence et cette Assemblée nationale est en conséquence la seule représentation légitime du peuple », a déclaré Juan Guaido. Ce dernier s’est également engagé à « mettre en place les conditions nécessaires à un gouvernement de transition et à convoquer des élections libres ».

Ce vote n’a toutefois qu’une portée symbolique, car depuis début 2016, la Cour suprême, réputée proche de l’exécutif, a déclaré nulles toutes les décisions adoptées par le Parlement.

12 pays d’Amérique latine refusent de reconnaître le deuxième mandat de M. Maduro

Nicolas Maduro est accusé par ses détracteurs de mener une gestion économique erratique et d’être un « dictateur » accaparant tous les pouvoirs.

Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, mais il est asphyxié par une profonde crise économique et se trouve sous le coup de sanctions financières des Etats-Unis.

Vendredi 4 janvier, à l’issue d’une réunion, 12 pays d’Amérique latine et le Canada membres du groupe de Lima ont signé une déclaration destinée à coordonner des mesures à l’encontre du pouvoir de Caracas, indiquant qu’ils ne reconnaîtraient pas le deuxième mandat du président vénézuélien. Seul le Mexique, dirigé par le président de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, n’a pas signé.