Gérald Darmanin, à Paris, le 3 janvier. / ERIC PIERMONT / AFP

Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé mardi 8 janvier l’attribution d’une prime exceptionnelle de 200 euros net en février pour 40 000 fonctionnaires du fisc.

Cette prime doit permettre de compenser « la petite surcharge de travail » découlant de la mise en œuvre du prélèvement à la source depuis le début de l’année, a-t-il précisé, lors d’un déplacement à Lyon.

« Il faut récompenser le mérite et les gens qui travaillent beaucoup », a ajouté M. Darmanin, en chiffrant l’enveloppe nécessaire à 8 millions d’euros. Depuis le début de l’année, « les choses se passent comme elles doivent se passer, sans difficultés majeures, même si on ne change pas les habitudes d’un siècle en quelques heures », a-t-il encore relevé. Ainsi, selon le ministre, la situation se régularise dans les centres d’appels. « Les appels téléphoniques sont encore nombreux, mais en baisse, avec un temps d’attente de l’ordre de 5 minutes », a-t-il assuré.

Un « premier pas insuffisant »

Les fonctionnaires avaient été jusque-là privés de prime exceptionnelle défiscalisée, contrairement à certains salariés dans le privé, à l’exception notable des policiers, qui ont reçu une revalorisation salariale de la part du ministère de l’Intérieur. Une situation qui provoque depuis plusieurs semaines la colère des organisations syndicales.

Le geste du ministre est un « premier pas insuffisant », a dénoncé auprès de l’AFP Anne Guyot Welke, représentante de Solidaires, syndicat majoritaire de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Pour elle, limiter cette prime à 40 000 fonctionnaires, qui ont spécifiquement été formés sur le prélèvement à la source, revient à « mal connaître la DGFIP » tant « la surcharge du travail s’est répercutée sur les autres agents », 103 000 au total.