Le Sea-Watch-3 accueille actuellement trente-deux migrants, dont trois enfants, qui attendent, ballottés en Méditerranée, depuis le 22 décembre. Certains ont cessé de s’alimenter depuis le 7 janvier, la crise diplomatique sur leur sort s’éternisant. Un autre navire, affrété par l’organisation non gouvernementale Sea-Eye, abrite dix-sept migrants depuis le 29 décembre, ce qui porte à quarante-neuf le nombre de personnes à faire débarquer.

L’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Portugal et Malte se sont dits prêts à accueillir une partie de ces migrants, à condition que l’opération se fasse dans le cadre d’un effort collectif européen. De même que la Roumanie, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne et a accepté à ce titre d’en recevoir cinq. Aucune décision n’a encore été prise.

Le premier ministre maltais, Joseph Muscat, a expliqué le 6 janvier ne pas vouloir créer de « précédent » en autorisant ces migrants à débarquer. Selon des médias italiens, Malte exige d’inclure dans un éventuel accord au moins une partie des deux cent quarante-neuf migrants qu’elle a secourus et accueillis ces derniers jours. Ce petit pays de 450 000 habitants, proche de la Libye, craint de devenir la principale porte d’entrée des migrants en Europe maintenant que l’Italie refuse ce statut.

A bord de ces navires, les conditions sanitaires se détériorent de jour en jour, selon Sea-Watch.