Le président sortant du Nigeria, Muhammadu Buhari, en campagne électorale pour sa réélection, à Uyo, dans le sud-est du pays, le 28 décembre 2018. / Tife Owolabi / REUTERS

Plus de 84 millions de personnes se sont inscrites pour les élections générales au Nigeria en février, en hausse de près de 20 % sur le scrutin précédent il y a quatre ans, a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les électeurs de la nation la plus peuplée d’Afrique se rendront aux urnes le 16 février pour élire un nouveau président et un nouveau Parlement. Les scrutins des gouverneurs et des assemblées des États suivront deux semaines plus tard.

Le président de la CENI, Mahmood Yakubu, a déclaré lundi 7 janvier aux dirigeants des partis politiques à Abuja que « le registre final pour les élections législatives de 2019 est de 84 004 084 électeurs ». Il s’agit d’une augmentation de 18 % par rapport à la dernière élection de 2015, où 68 833 476 électeurs étaient inscrits.

Lutter contre l’achat de voix

Soixante-treize candidats de 91 partis politiques se présentent à la présidentielle, dont le chef de l’Etat sortant, Muhammadu Buhari, qui espère obtenir un second mandat de quatre ans contre son principal rival, l’ex vice-président Atiku Abubakar. Au Parlement, 109 sièges sont à pourvoir au Sénat et 360 à la Chambre des représentants. Des élections au poste de gouverneur doivent avoir lieu dans 29 des 36 Etats et dans la capitale fédérale, Abuja.

M. Yakubu a indiqué qu’un certain nombre de mesures avaient été prises pour lutter contre l’achat de voix, largement répandu lors des récentes élections au poste de gouverneur d’Etat. Les urnes ont été déplacées plus près des isoloirs, l’utilisation des téléphones portables et des appareils photo a été interdite. Mais il a prévenu qu’il y avait eu des tentatives d’achat de cartes d’électeurs permanentes, qui contiennent des données biométriques et servent à identifier les votants le jour du scrutin.

Lors de l’élection du gouverneur de l’Etat d’Ekiti, dans le sud-ouest du pays, en 2018, les deux principaux partis ont été accusés d’offrir aux électeurs de 3 000 à 5 000 nairas (de 7 à 12 euros) pour leurs cartes.