Après la France, la Hongrie ou encore l’Irak, les « gilets jaunes » font leur apparition en Grande-Bretagne. Le mouvement anti-austérité People’s Assembly appelle sur Facebook à une « manifestation nationale » samedi 12 janvier à Londres, demandant aux participants de revêtir un gilet jaune.

Sur la page Facebook de l’événement, intitulé « Les gilets jaunes contre l’austérité », plus de 1 700 personnes ont pour le moment annoncé sur le réseau social qu’elles participeraient à la manifestation. D’autres organisations, dont Stand Up to Racism, qui critique la politique gouvernementale en matière d’accueil des réfugiés, ont appelé à se joindre au rassemblement. La députée travailliste Laura Pidcock doit prendre la parole au cours de cet événement.

Insultes et intimidations

Si la mobilisation des « gilets jaunes » britanniques était jusque-là restée confidentielle, certains groupes ont été vivement critiqués depuis quelques jours après avoir proféré des insultes ou intimidé journalistes et députés aux abords du parlement, qui a commencé mercredi à débattre sur l’accord de Brexit.

La députée conservatrice Anna Soubry, favorable à un second référendum, a été traitée de « nazie » lundi par des manifestants pro-Brexit, pour certains habillés de gilets jaunes. Elle a décrit un petit groupe de gens « errant autour de Westminster et intimidant les gens ». Des journalistes ont également été pris pour cible. Et samedi, des « gilets jaunes » réunis à Londres ou Manchester ont repris des slogans de l’English Defence League (EDL), un groupe marginal d’extrême droite affirmant lutter contre la menace islamiste, selon le quotidien The Independant.