Le 22 mars 2016, des attentats-suicides, revendiqués par l’organisation Etat islamique, ont fait 32 morts et plus de 300 blessés à l’aéroport de Bruxelles et dans une station de métro de la capitale belge. / Virginia Mayo / AP

L’homme soupçonné d’avoir dérobé au parquet de Bruxelles un disque dur contenant, entre autres, des rapports d’autopsie de victimes des attentats djihadistes commis le 22 mars 2016 dans la capitale belge, avait combattu en Syrie.

Le suspect, E. K. I., qui nie les faits, a été inculpé de vol et écroué. Un juge a décidé mercredi de le maintenir en détention. Il avait déjà eu affaire à la justice après son retour de Syrie et avait été jugé en même temps qu’une trentaine d’autres personnes puis condamné à une peine de cinq ans de prison, dont la moitié avec sursis probatoire, pour « participation aux actions d’un groupe terroriste ».

Selon un porte-parole du parquet de Bruxelles, cet homme né en 1991 était présent dans le bâtiment l’après-midi des faits, le 3 janvier, pour une comparution devant une commission de probation. Il est soupçonné d’avoir dérobé dans le cabinet de médecins légistes, situé dans l’immeuble du parquet, « divers objets, dont notamment un disque dur », dans lequel se trouvait une sauvegarde de l’ensemble d’un ordinateur.

Plusieurs rapports d’autopsie sont présents sur ce disque dur, selon le parquet, qui précise que les objets volés n’ont pas été retrouvés. « Il est prématuré de dire qu’il s’agit d’un vol sur un dossier précis, bien au contraire », a insisté le porte-parole du parquet. « Rien ne démontre que ce vol est lié aux attentats de Bruxelles (…) Dans la mesure où les originaux ont été versés au dossier, le vol n’a aucun impact sur les procédures en cours », a ajouté ce magistrat.

Liens entre les attentats de Paris et Bruxelles

Le 22 mars 2016, des attentats-suicides, revendiqués par l’organisation Etat islamique, ont fait 32 morts et plus de 300 blessés à l’aéroport de Bruxelles et dans une station de métro de la capitale belge.

La cellule djihadiste qui est derrière ces attaques est aussi à l’origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts). Elle était constituée de plusieurs combattants revenant de Syrie.

Depuis 2012, plus de 400 adultes belges ont rejoint la zone de guerre pour y combattre dans les rangs djihadistes. Environ 150 d’entre eux y seraient encore actifs, selon les autorités belges.